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La légende des calanques de Piana

Les calanques | Isiwal / CC-BY-SA
Rocher Légende Sorcellerie Calanques de Piana

Les calanques

Ces rochers de granite sculptés par les éléments, creusés de taffoni (cavités plus ou moins grandes) font partie des plus beaux paysages corses.

À pic dans la mer, surplombées par la Pianetta et le capo d'Oro, les calanques se découvrent depuis la mer ou depuis la terre.

Depuis le plancher des vaches, il existe plusieurs routes de randonnées pour découvrir la beauté de ces rochers rouge-orangé.

Le meilleur moment de la journée pour les admirer, reste encore le coucher du soleil !

On a l'impression qu'un incendie se propage...

On peut alors s'amuser à voir des formes dans le chaos des roches : là, un chien !

Là, un cœur ! Oh, ici, un dromadaire...

Maupassant les décrit dans Le monastère de Corbara :

« J'aperçus alternativement deux moines debout, d'une taille gigantesque ; un évêque assis, crosse en main, mitre en tête. De prodigieuses figures, un lion accroupi au bord de la route, une femme allaitant son enfant et une tête de diable immense, cornue, grimaçante, gardienne sans doute de cette foule emprisonnée en des corps de pierre. »

La légende

Si l'imagination s'amuse à voir autant de formes dans les calanques, ce n'est pas par hasard ! Pourquoi ?

Mais c'est que l'on dit que les calanques de Piana sont l’œuvre du Diable !

La légende dit que le Malin tombe un jour fou amoureux d'une jeune bergère.

Mais la bergère, pas commode, n'a pas le moindre petit béguin ! Elle a déjà un mari qu'elle aime, en plus.

Pire, elle montre clairement son indifférence au Diable et le chasse de sa maison !

Vexé, le Diable se venge en faisant retentir sa colère : il déchaîne sa rage en pétrifiant la bergère et son mari, accumulant les amas de rochers, créant de nombreuses bestioles fantastiques.

Puis le Diable s’éclipse dans un nuage de soufre, en laissant ce bazar de roches.

Lorsque débarque saint Martin, attiré par le bruit, il prie et bénit le paysage, stupéfait par ce chaos minéral.

Alors, on a vu s'élever de la mer une vague plus grande que les autres, qui vient lécher les rochers et former un golfe paradisiaque devant les calanques...

Source

  • Gaston d'Angélis, ‎Don Giorgi. Guide de la Corse mystérieuse. Éditions Tchou, 1968.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !