A Ecouen, Anne de Montmorency rumine sa brouille avec François Ier
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Quand : 1551
La fin d’une amitié !
1551. Anne de Montmorency, maréchal de France et vieil ami de François Ier, remplace le vieux château familial d’Écouen par une maison plus dans le goût de l'époque : la première Renaissance.
« Je ne peux trouver qu’une faute en vous, c’est que vous n’aimez pas ceux que j’aime... »
Voilà ce que dit François à un Anne complètement coi, en 1541.
Bam, c’est la fin d’une belle amitié de 40 ans. Tout ça à cause d’une femme !
Qui ça ?! La favorite de François, la duchesse d’Étampes. Hé, entre nous, Anne ne peut pas la sentir !
Du coup, celui-ci se fait tout retirer : ses privilèges, ses terres.
Zou, on le chasse de la cour. Et il se réfugie à Écouen.
Vous savez quoi ? On dit que pour ne plus voir Paris et la cour, Anne construit de gigantesques remblais plantés d’arbres autour du château !
Aussi, on dit qu’il conçoit la cour pavée du château toute glissante : à tel point qu’on devait laisser son cheval à l’entrée pour y rentrer.
Et si le roi venait, se dit Anne, il serait obligé de mettre le pied à terre... plus bas que terre !
Mais François n’a jamais mis le pied à Écouen...
En attendant, Anne vit à Écouen avec sa femme Madeleine de Savoie et ses 10 enfants.
L’un d’eux, François, se marie à Écouen avec Diane de France, la fille légitimée du roi Henri II : un beau mariage !

Grande salle du château | ©Marie-Lan Nguyen / CC-BY
Aménagements avant l'échafaud
Puis Écouen passe à Henri II de Montmorency (un des petits-fils d’Anne), en 1552 : il appelle l’architecte Jean Bullant pour faire des embellissements.
Les appartements royaux sont aménagés, avec ses magnifiques cheminées et particulièrement la galerie de Psyché, qui relie les appartements royaux (au nord) à ceux du connétable (situés dans l'aile sud).
On a conservé les vitraux de grisaille dont certains sont dus au maître-verrier Bernard Palissy...
Le château de 2 étages, avec ses douves sèches, et sa grande terrasse le long de la façade nord s'ouvrant sur la plaine, se veut grandiose.
Mais Henri finit décapité dans la cour du Capitole de Toulouse en 1632, vous vous souvenez ?
Du coup, Écouen passe à son cousin, le prince de Condé.
Mais Condé, son truc, c’est Chantilly. Il ne vient jamais à Écouen...
Sources
- Patrice Boussel. Guide de l'Ile-de-France mystérieuse. Éditions Tchou, 1969.
- Francis Decrue. Anne de Montmorency à la cour, aux armées et au conseil du roi François Ier. 1885.
- Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.