![Mort de Charles V](/_next/image?url=http%3A%2F%2Flocalhost%3A4000%2Fimages%2Fa%2F35%2F9e%2Fb5%2F359eb52d-57c3-43b2-a693-3bc4eb5bdfec.jpg&w=3840&q=70)
De quoi est mort Charles V ?
Charles V meurt le 16 septembre 1380 d’une « lésion aortique d’origine goutteuse », rapporte Augustin Cabanès dans ses Morts mystérieuses de l'Histoire.
En fait, dès 1365, la santé du roi chancelle : il est atteint d’une déformation articulaire de la main droite, suite à plusieurs crises de goutte.
Le 16 septembre 1380, après une série d’attaques de goutte particulièrement virulentes, le roi mourrait après avoir développé ces symptômes-ci :
« État persistant d’orthopnée, des phénomènes asphyxiques, du délire, des douleurs terribles, avec angoisse cardiaque (le malade poussait des cris dont toute la maison retentissait) et de l’hyperesthésie des téguments. »
Cabanès conclue à une angine de poitrine coronarienne avec lésion de l’aorte.
![Charles V et Jeanne de Bourbon](/_next/image?url=http%3A%2F%2Flocalhost%3A4000%2Fimages%2Fa%2F82%2F10%2F41%2F82104157-3e28-4e42-b9e0-5a91d901a5ea.jpg&w=3840&q=70)
Trois tombes !
Par testament, Charles V se fait faire trois sépultures, comme il est d’usage chez les grands de ce monde :
- une pour le corps à Saint-Denis ;
- une pour le cœur dans la cathédrale de Rouen ;
- une pour les entrailles à l’abbaye de Maubuisson.
A Saint-Denis, Charles choisit la chapelle Saint-Jean-Baptiste, pour se faire inhumer.
Là où il avait fait enterrer les corps de ses fidèles maréchaux Louis de Sancerre et Bertrand du Guesclin !
![Détail](/_next/image?url=http%3A%2F%2Flocalhost%3A4000%2Fimages%2Fa%2Fb2%2F17%2F10%2Fb2171060-8dfd-4e64-99f0-c167e3f4a7d0.jpg&w=3840&q=70)
Le gisant de Saint-Denis
Parlons du tombeau de Saint-Denis !
Charles V le commande en 1364, l’année de son avènement, en même temps que ceux de ses grands-parents, Philippe VI et Jeanne de Bourgogne, et celui de son père Jean II le Bon.
Il a 27 ans.
C’est le sculpteur de Valenciennes André Beauveneu qui se charge de la réalisation des quatre effigies.
Mais seul le gisant est d’époque ! Les dais et les statues ont disparu, la dalle de marbre noir sur laquelle sont placées les effigies n'est pas d’origine non plus.
Et vous savez quoi, concernant le gisant ? Il s'agit d'un des premiers exemples de portrait réalisé sur le vif, du vivant du roi !
Sources
- Augustin Cabanès. Les morts mystérieuses de l'Histoire. 1932.
- François Marie de Guilhermy. Monographie de l’église royale de Saint-Denis. 1848.
- Jacques Baudoin. La sculpture flamboyante en Normandie et Ile-de-France. Éditions Créer, 1992.