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Un attentat contre Napoléon III à l'origine de l'Opéra-Garnier

Quand : 14 janvier 1858

L'attentat d'Orsini | The British Library / Public domain
Salle de spectacles Napoléon III Eugénie de Montijo Opéra Garnier

Un attentat à l’origine de l’Opéra-Garnier ? Oui.

Tout commence avec un autre drame : l’assassinat du duc de Berry en 1820, à la sortie de l’Opéra de la rue de Richelieu (1er et 2e arrondissements).

Brrr, souvenir sanglant ! On détruit la salle, et Paris se retrouve sans opéra.

Vite, on reconstruit une salle, en 1821 : l’opéra Le Peletier, situé dans la rue du même nom, dans le 9e arrondissement.

Avant sa destruction par un incendie en 1873, c’est une salle très courue, bien qu’elle soit située dans un quartier mal famé, un vrai coupe-gorge...

Mais c’est aussi l’endroit où l’empereur Napoléon III et son épouse Eugénie échappe à l’attentat de Felice Orsini, le 14 janvier 1858.

La situation tendue de l'Italie... et les Français dans tout ça ?

Un attentat. Qui a rapport avec l’Italie. Tiens ! Que se passe-t-il en Italie, à l’époque ?

Hé bien, c’est le bazar. Le pays est coupé en deux : le nord régi par les Autrichiens (héritiers des Habsbourg et de Charles Quint) et le centre sous l’autorité du pape.

Mais on aimerait bien que cela change. Une petite réunification en perspective ? Pas sûr.

Les Italiens pensent compter sur la France du neveu de Napoléon Ier, Louis-Napoléon (futur Napoléon III).

En attendant, dès 1848, des combats éclatent, des rébellions contre l’occupation autrichienne.

Mais pendant 10 ans, l’Italie reste occupée par les Autrichiens, et la France semble finalement s’en moquer royalement.

Les « patriotes » sont déçus. Un plus que les autres, apparemment. Son nom ? Felice Orsini, 35 ans.

Furieux, de se sentir trahir par les Français.

Alors, l’idée d’un attentat vengeur contre Napoléon III germe dans sa tête...

14 janvier 1858, le jour J pour Orsini

L’explosion vient de souffler les jambes des chevaux. Des hurlements stridents éclatent à droite, à gauche. Du sang. Partout. Horreur !

3 bombes viennent d’éclater dans la rue Le Peletier, au moment du passage de la calèche impériale : lancées à tour de rôle par les 3 complices d’Orsini.

Orsini, lui, en lance une, mais pas la seconde prévue...

Pourquoi ? La première le touche à la tête et l'assomme complètement...

Les explosions font une dizaine de morts et près de 200 victimes.

Toutes les vitres de la rue Le Peletier ont été soufflées. Le couple impérial, lui, s’en sort sans un bleu.

Ou presque : Eugénie a été éjectée de la voiture et on la retrouve couverte de sang sur le trottoir.

On remerciera le concepteur du carrosse qui avait installé d'épaisses plaques d’acier sur les côtés...

Dès le lendemain, Napoléon prend la décision de faire construire un nouvel opéra dans un endroit plus aéré, moins coupe-gorge, pour éviter ce genre de chose...

Un certain Charles Garnier se lance dans la construction de l’opéra actuel dès 1861.

Orsini, lui, s'était fait exécuter le 13 mars 1858...

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !