Et un mariage pour la Pucelle !
Puisque nous voilà en Lorraine, parlons de Jeanne la Pucelle.
Tiens, mais qu’est-ce qu’elle vient faire dans l’histoire de la cathédrale Saint-Étienne de Toul ?
Elle y comparait suite à un procès intenté... par son fiancé !
Regardez : une plaque apposée sur le parvis de la cathédrale en 1930 rappelle le fait.
On voulait marier la Pucelle... elle y échappe de peu !
Alors, la voilà qui se fait intenter un procès à Toul, en 1428 : elle qui se rendait à Vaucouleurs, pour demander une escorte pour aller voir le Dauphin...
Un jeune homme de son village natal de Domrémy (on ne sait pas son nom) disait qu’il avait reçu d’elle une promesse de mariage.
Jeanne dit que non, lui s’entête, d’où le procès.
Jeanne se rend à l’official (tribunal religieux) de Toul, pour régler le problème et réussit à se disculper : elle est reconnue « libre de tout lien »...
Noyez-la !
Oui, mais bizarrement, les parents de la Pucelle apportent un soutien sans faille au jeune homme... étrange, non ?
Il faut dire que Jacques d’Arc et sa moitié étaient inquiets pour leur Jeanne : elle avait entendu des voix, vu des choses en songe, rêvé que des soldats la demandaient et qu’il fallait qu’elle parte accomplir sa mission !
Pas vraiment d’accord de la voir aller à la guerre, les parents avaient-ils voulu garder Jeanne en Lorraine, en la mariant ?
C’est possible : d’autant que le père d’Arc avait dit à ses autres enfants :
« Si je pensais que la chose advint, je vous dirais "Noyez-la", et si vous ne le faisiez, je la noierais moi-même. »
Le faux fiancé en moins, la Pucelle était de nouveau libre : elle pouvait galoper vers Chinon, vers son gentil Dauphin et son destin...
Sources
- Henri Wallon. Jeanne d'Arc (tome 2). 1876.
- Nouvelle biographie générale (tome 13). Firmin Didot frères. 1855.