Blaise Pascal inhumé à Saint-Etienne-du-Mont
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Quand : 19 août 1662
Pascal... en deux mots !
Résumer Blaise Pascal en 2 mots ? Allez, on prend le pari...
Grand physicien, d'abord. La pression, le vide, c’est lui ! D’où l’unité de mesure qui porte son nom...
Vous vous souvenez des études qu’il a faites à la tour Saint-Jacques de Paris ?
Mathématicien, aussi : il invente la toute première machine à calculer, en 1645, la pascaline ! Le calcul des probabilités ? C’est lui aussi !
Il publie les Pensées, en 1669. Là, on touche à la partie religieuse du bonhomme, qui nous fait une crise mystique en 1654.
Il veut un retour à la pureté : il sera servi en adhérant au jansénisme issu de l’abbaye de Port-Royal de Paris et de Port-Royal-des-Champs (78), où il fera de nombreux petits séjours...
Port-Royal ? Oui, l'abbaye a un rapport avec le pourquoi du comment il est enterré ici !

Epitaphe de Pascal | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Que fait-il enterré là ?
Pascal meurt dans le quartier, au 8 de la rue Neuve-Saint-Étienne-du-Mont.
Mais surtout, il a été janséniste... or Saint-Étienne-du-Mont et la grande abbaye de Port-Royal, ça fait deux !
Voilà pourquoi on trouve enterré dans l’église Jean Racine et Blaise Pascal, deux jansénistes célèbres !
De quoi est-il mort ?
Pascal meurt à seulement 39 ans, le 19 août 1662, vers 1 h du matin.
Ses derniers mots ? « Puisse Dieu ne jamais m’abandonner » !
Maux de tête et coliques
Alors, de quoi est-il mort ?
Pascal n’a jamais eu une constitution bien solide. Mais vers août 1660, à 37 ans, sa santé se dégrade.
Il écrit : « Je suis si faible que je ne puis marcher sans bâton, ni me tenir à cheval. »
Des violents maux de têtes le prennent sans arrêt. Il digère très mal.
2 mois avant sa mort, on lui conseille de ne plus rien manger de solide et de se purger. Résultat, coliques !
Des coliques qui le tiennent non-stop pendant une semaine, jusqu’à ce que ses maux de crâne reprennent de plus belle.
Les médecins impuissants lui conseillent de boire du petit-lait...
Dans la nuit du 17 au 18 août, il enchaine les convulsions. Il reprend ses esprits un instant, pour aussitôt sombrer et ne plus se réveiller.
Des réponses !
L’autopsie mentionne « estomac et foie flétris, intestins gangrenés ».
Mais surtout :
« Il y avait au-dedans du crâne, vis-à-vis les ventricules du cerveau, deux impressions comme d’un doigt dans de la cire, et ces cavités étaient pleines d’un sang caillé et corrompu, qui avait commencé à gangrener la dure-mère. »
En résumé, des hématomes indiquant très probablement un anévrisme.
Cabanès conclut : « encéphalite hémorragique, c’est-à-dire, inflammation hémorragique du cerveau, survenant sous le coup d’une infection, « chez des sujets en pleine possession de leurs facultés intellectuelles, et surtout très jeunes ».
Une tuberculose ou bien un cancer gastrique avec métastases au cerveau auraient donc eu raison du grand Pascal...
Source
- Augustin Cabanès. Grands névropathes. 1930.