Une gifle pour un château : comment en est-on arrivé là

Panorama de QuintinPanorama de Quintin | ©Menerlach / Public domain

Mais qu’est-ce qui passe par la tête de Louis XIV, pour faire brusquement arrêter les travaux du château de Quintin, en 1667, alors qu'un seul pavillon a été construit ?

Car Quintin, c’est l’histoire d’une construction inachevée !

Allez, on remonte un peu le temps... Amaury de Goyon, marquis de La Moussaye, achète la terre de Quintin à son beau-frère, en 1638.

Il faut voir la tête des terres : tout est en ruine !

Problème (de taille), en plus : les La Moussaye sont protestants depuis des lustres.

Mais à cause de l’évêque de Saint-Brieuc, qui ne peut pas voir les protestants en peinture, les propriétaires de Quintin n’ont pas le droit de construire comme ils veulent, et ne doivent rester là que quelques jours de suite, dans l’année : on avait peur qu’ils fassent du château un bastion protestant en Bretagne...

Mais les La Moussaye enfreignent la loi, quand ils se lancent dans la construction du château actuel, en 1645.

La punition ? Arrêt complet des travaux...

Bon, on dit aussi que c’est à cause du caractère de cochon de l'épouse du marquis, Henriette de la Tour d’Auvergne (la sœur du célèbre Turenne né à Sedan) : alors que l’évêque de Saint-Brieuc Denis de La Barde vient discuter, le ton monte et la dame lui colle une gifle mémorable !

Source

  • Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.