Comme l'église voisine de Vicq-Exemplet, vous ne devez surtout pas rater la visite de celle de Thévet.
À l'intérieur, l'abbé menuisier de talent, monsieur Aymon, a encore sévi ! Sa belle balustrade est un must plutôt insolite à voir...
L'église
L'église, dépendante de l'abbaye de Déols, date du 13e siècle.
Sur sa façade, distinguez-vous cette dalle en hauteur ? Il s'agit d'une très vieille représentation de la Crucifixion, très primitive, provenant sûrement d'un autre monument plus ancien...
Une façade romane qui ne doit pas faire oublier que l'église a été très, très remaniée au cours du 19e siècle.
Allez, ce n'est pas bien grave, n'hésitez pas à entrer, on a quelques surprises à l'intérieur !
La décoration de l'abbé Aymon
Déjà, les portes en bois, réalisées au 20e siècle. Vous connaissiez peut-être celles du Vicq-Exemplet ? Hé bien, on doit celles de Thévet au même homme, l'abbé Aymon. Curé de Thévet entre 1941 et 1987, menuisier à ses heures perdues !
Il a représenté les 4 évangélistes avec leurs symboles : il s'agit du Tétramorphe, littéralement les « quatre vivants » !
À l'intérieur, on a une belle balustrade en bois toujours réalisée par l'abbé avec la phrase « Le seigneur Dieu les expulsa du jardin d’Éden. Ô heureuse faute qui nous valut le Rédempteur. » Une référence au Paradis, avec Ève et son pêché ; de l'autre côté, la Vierge et Jésus dans son berceau.
Les mots EVA du côté d’Ève et AVE du côté de la Vierge, confrontent la femme pécheresse avec la femme pure... Tout en haut, on a le Jugement dernier.
En plus des portes et de la balustrade, l'abbé a refait des copies de statues, fabriqué les bancs, les lustres, etc...
Du beau travail, très original, qui rappelle les œuvres en bois réalisées pour l'église de Vicq-Exemplet, pour laquelle il restaure également les peintures murales...
Sources
- Jean Favière. Berry roman. Éditions Zodiaque, 1970.
- Article en ligne du quotidien La Nouvelle République. Thévet-Saint-Julien : l'oeuvre éternelle de l'ancien curé. 31/08/2015.