![Les portes](/_next/image?url=http%3A%2F%2Flocalhost%3A4000%2Fimages%2Fa%2F20%2F6e%2Fc8%2F206ec830-a24a-48b4-9bc4-96b743429d1b.jpg&w=3840&q=70)
L'église
L'église a été construite au 12e siècle, c'est une dépendance de l'abbaye de Déols (comme l'indique une bulle du pape Pascal II de 1115).
Elle a bien été remaniée au cours des siècles, mais elle a gardé son beau portail roman en plein cintre, à triples voussures, avec ses colonnes surmontées de chapiteaux.
Une décoration étonnante !
L'abbé menuisier frappe encore !
On vient ici pour la décoration de l'église, œuvre d'un seul homme : l'abbé Aymon !
Tenez, commençons par les portes : il les a sculptées en 1964.
Il récidivera quelques décennies plus tard avec les portes de son église de Thévet-Saint-Julien !
Quel travail... L'abbé a choisi son chêne, l'a fait abattre, a fait tremper son tronc dans l'eau un sacré bout de temps, jusqu'à ce qu'il durcisse bien.
Il a ensuite assemblé les planches de façon à ce qu'elles épousent la forme du portail, puis a sculpté les bas-reliefs.
Et que représentent-ils, ces bas-reliefs ?
Des scènes de la vie de saint Martin ! Regardez : on a en haut saint Martin sur son cheval qui partage son manteau avec un pauvre hère.
Dessous, la Vierge Marie et de l'autre côté Jésus.
Dessous encore, on a deux scènes du martyr de saint Symphorien, son procès et sa décapitation (à Autun vers 179, pour avoir refusé de renier sa foi chrétienne et d’idolâtrer les idoles païennes).
![Détail des portes](/_next/image?url=http%3A%2F%2Flocalhost%3A4000%2Fimages%2Fa%2Fad%2Fd7%2Fac%2Fadd7acba-5b3c-468b-a079-ea7949592a46.jpg&w=3840&q=70)
Des fresques romanes
Allons à l'intérieur maintenant. Parce que l'abbé ne s'est pas arrêté là !
Il a aussi peint le chemin de croix, sculpté les lustres en bois et la barrière qui sépare le chœur de la nef...
Et notre abbé s'est improvisé peintre.
Comment ? En restaurant les fresques romanes de l'abside voûtée en cul-de-four !
Ce qui explique les couleurs profondes et éclatantes...
Vous l'aurez sûrement reconnu, les peintures représentent le Christ en gloire flanqué de ses 4 évangélistes (c'est le Christ « tétramorphe »).
Sources
- Didier Dubant. Le Berry, 100 églises, légendes et sites. Éditions Alan Sutton, 2000.
- Collectif. À la découverte des églises de l'Indre. Patrimoine & Médias, 2006.
- Marcia Kupfer. Les fresques romanes de Vicq [Étude technique]. Bulletin Monumental. 1986.