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Vicq-Exemplet et les trésors de l'abbé menuisier de Saint-Martin

Quand : 1964

Les portes | Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Église paroissiale Église Saint-Martin de Vicq-Exemplet

L'église

L'église a été construite au 12e siècle, c'est une dépendance de l'abbaye de Déols (comme l'indique une bulle du pape Pascal II de 1115).

Elle a bien été remaniée au cours des siècles, mais elle a gardé son beau portail roman en plein cintre, à triples voussures, avec ses colonnes surmontées de chapiteaux.

Une décoration étonnante !

L'abbé menuisier frappe encore !

On vient ici pour la décoration de l'église, œuvre d'un seul homme : l'abbé Aymon !

Tenez, commençons par les portes : il les a sculptées en 1964.

Il récidivera quelques décennies plus tard avec les portes de son église de Thévet-Saint-Julien !

Quel travail... L'abbé a choisi son chêne, l'a fait abattre, a fait tremper son tronc dans l'eau un sacré bout de temps, jusqu'à ce qu'il durcisse bien.

Il a ensuite assemblé les planches de façon à ce qu'elles épousent la forme du portail, puis a sculpté les bas-reliefs.

Et que représentent-ils, ces bas-reliefs ?

Des scènes de la vie de saint Martin ! Regardez : on a en haut saint Martin sur son cheval qui partage son manteau avec un pauvre hère.

Dessous, la Vierge Marie et de l'autre côté Jésus.

Dessous encore, on a deux scènes du martyr de saint Symphorien, son procès et sa décapitation (à Autun vers 179, pour avoir refusé de renier sa foi chrétienne et d’idolâtrer les idoles païennes).

Détail des portes

Détail des portes | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA

Des fresques romanes

Allons à l'intérieur maintenant. Parce que l'abbé ne s'est pas arrêté là !

Il a aussi peint le chemin de croix, sculpté les lustres en bois et la barrière qui sépare le chœur de la nef...

Et notre abbé s'est improvisé peintre.

Comment ? En restaurant les fresques romanes de l'abside voûtée en cul-de-four !

Ce qui explique les couleurs profondes et éclatantes...

Vous l'aurez sûrement reconnu, les peintures représentent le Christ en gloire flanqué de ses 4 évangélistes (c'est le Christ « tétramorphe »).

Sources

  • Didier Dubant. Le Berry, 100 églises, légendes et sites. Éditions Alan Sutton, 2000.
  • Collectif. À la découverte des églises de l'Indre. Patrimoine & Médias, 2006.
  • Marcia Kupfer. Les fresques romanes de Vicq [Étude technique]. Bulletin Monumental. 1986.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !