Le château est aujourd'hui une propriété privée, on ne le visite pas, mais on peut l’apercevoir depuis la route.
Il abrite dans ses communs l'association « Crins Blancs », une maison de retraite pour chevaux maltraités ou âgés.
Mais ce n'est pas parce qu'on ne le visite pas que je ne peux pas vous en faire un bref historique !
D'autant plus qu'il a été le cadre d'une bien triste histoire, dont l’héroïne est une Dame blanche...
Le château des verriers
Les origines de la terre de Lichecourt remontent à des temps très anciens, puisqu'un Romain, un certain Ligiscus, a donné son nom à la terre ; on voit le nom de Lichecourt apparaître au 11e siècle.
Le château a appartenu à une grande famille de maîtres-verriers, les Thysac, qui implante la verrerie de Lichecourt au cœur de la grande forêt de Darney.
Jean de Thysac fait construire le château actuel tout près de sa verrerie au cours du 15e siècle. Un mot sur les verreries !
Les châteaux de ces « seigneurs verriers » se multiplient durant tout le 16e siècle, dans la région.
Il faut dire que les ducs de Lorraine ont fait venir nombre de verriers dans la forêt dès le milieu du 15e siècle.
L'industrie prospère jusqu'au 17e siècle, avant de se faire détrôner par des techniques plus modernes...
Un temps nouveau
Mais revenons au château : le tout nouveau logis de Jean brûle dans un incendie ; Nicolas de Thysac le fait reconstruire vers 1545.
Avant de mourir d'une façon tragique, Anne de Grandmont restaure le château endommagé par les guerres de Religion.
Entre les 2 grosses tours primitives s'ouvre une façade de style classique avec de grandes fenêtres.
Les créneaux de l'une des tours ne datent pas de cette époque, ni de l'époque médiévale, mais du 19e siècle : ils sont typiques du style troubadour, très à la mode alors !
Plusieurs familles se succèdent, souvent par alliance : les Massey, les Hennezel de Grandmont (eux aussi connu dans le monde de la verrerie), les Fleury puis les Finance au milieu du 19e siècle (Léopold de Finance et sa femme feront les ajouts néogothiques).
Source
- Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.