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Notre-Dame-du-Taur : torture et saint suaire

Le portail | BastienM / CC-BY-SA
Martyr Eglise paroissiale Notre-Dame-du-Taur

Une torture horrible

Cette église s'appelle jusqu'au XVIe siècle Saint-Sernin du Taur, car primitivement dédiée au premier évêque de Toulouse : Saturnin ou Sernin, en patois.

La légende prétend que le saint est mort de son supplice à l’emplacement de l'église actuelle.

Un supplice affreux, puisque Saturnin a été traîné, attaché à la queue d'un taureau enragé, jusqu'en bas du Capitole...

Ce qui aurait donné le nom de Taur, « taureau », à notre église en brique...

C'est en tout cas là que l'évêque Hilaire fait construire un petit oratoire en bois pour abriter les restes de Sernin, au début du IVe siècle.

Et vous le savez, les restes du saint seront ensuite transférés au Ve siècle par saint Exupère dans la basilique toute neuve qu'il venait de faire construire : l'actuelle basilique Saint-Sernin.

Pourtant, on garde quand même le petit oratoire ! A la fin du VIe siècle, il se retrouve même agrandit par le duc Launebolde.

Un suaire mythique

Mais l'église actuelle date du XIVe siècle, reconstruite lorsque le quartier change de physionomie et que le nombre d'habitants grandit de manière phénoménale.

Je trouve une petite ressemblance avec l'église toulousaine de la Dalbade : même allure de forteresse, même silhouette massive coincée dans une petite rue étroite... pas vous ?

En tout cas, il se trouve que le célèbre suaire de Cadouin se trouvait, jusqu'en 1455, dans notre église !

Et oui, dans une petite chapelle latérale qui portait d'ailleurs le blason de l'abbaye sur sa clef de voûte...

On l'avait tout simplement placé dans cette petite église de la ville rose pour le protéger pendant la guerre de Cent Ans.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !