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Le vieux Sully se balade place des Vosges... pendant que madame prend du bon temps

Quand : 1634 - 1641

La cour | Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Hôtel particulier Maximilien de Béthune Hôtel de Sully

À l’époque où le duc de Sully achète l’hôtel à qui il donne son nom, il a 74 printemps.

Sully, Maximilien de Béthune de son nom complet. Il avait bien servi son roi Henri IV, protestant comme lui.

Grand surintendant des finances, il avait fait prospérer la France, ses économies aussi.

C’est donc avec l’envie de prendre une retraite bien méritée qu’il emménage chez lui, rue Saint-Antoine.

Avec sa seconde épouse, Rachel Cochefilet, ils ont 9 rejetons, même si la dame n’est pas franchement fidèle. Lui s’en fiche.

Sully

Sully | ©Austrian National Library (ÖNB) / Public domain

Il dit toujours en lui donnant de l’argent : « Voilà tant pour la maison, tant pour vous, tant pour vos amants. »

Le petit couple prend très vite ses marques dans sa nouvelle maison confortable et neuve.

Oui, construite par l’architecte Ducerceau, sur les fondations de l’ancien hôtel des Tournelles. Vous vous souvenez ?

C’était le palais royal où vivaient rois et reines de France et où Henri II est mort, un pieu fiché dans l’œil après un tournoi…

Mais attendez : l’hôtel primitif est en fait trop petit.

Alors Sully achète l’hôtel au fond de la cour, ouvrant sur la place des Vosges.

On a donc le Grand hôtel et le Petit hôtel qui communiquent ensemble par le jardin intérieur.

L'hôtel de Sully

L'hôtel de Sully | ©Pixabay

C’est par cet hôtel du fond qu’il sort prendre l’air.

Maximilien devient vite une figure célèbre dans le quartier. Il a ses petites habitudes.

Il sort tous les jours faire sa promenade, entouré de ses gardes et ses gentilshommes, tout couvert de bijoux et d’or.

Tallémant des Réaux raconte :

« Tous les jours, on pouvait le rencontrer sous les arcades de la place royale, vêtu à la mode du temps de Henri IV, paré de chaînes d’or et d’enseignes de diamant. Souvent il s’arrêtait, prenant de ses mains tremblantes une large médaille d’or qui pendait à son cou, frappée de l’effigie de son ancien maître et la baisait dévotement. Tous les passants s’amusaient à le regarder. »

Source

  • Jacques Hillairet. Connaissance du vieux Paris. Éditions Princesse, 1963.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !