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Le tombeau de Charles Le Brun à Saint-Nicolas-du-Chardonnet

Quand : 12 février 1690

Le tombeau de Charles Le Brun | Mbzt / CC-BY-SA
Église paroissiale Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet

Charles Le Brun ! Premier peintre de Louis XIV, directeur de l’Académie royale de peinture mais surtout, génial décorateur de la galerie des Glaces et du salon de la Guerre, au château de Versailles...

Sa tombe se trouve ici, à Saint-Nicolas-du-Chardonnet : il repose aux côtés de sa mère, Julienne Le Bé.

La fin de vie d'un grand génie

On a inhumé Charles Le Brun ici, aux côtés de sa mère, Julienne Le Bé.

Pourquoi dans cette église ? Parce qu’il habite le quartier : il y meurt le 12 février 1690.

La fin de vie de Charles a été remplie de morosité, de tristesse.

On lui retire la direction de tous les grands chantiers de décoration du château de Versailles, lui qui en a réalisé les plus beaux décors !

Il passe les dernières années de sa vie, seul, malade, à ne réaliser que des peintures de chevalet.

Mince ! Que s'est-il passé ?

À la mort de Colbert en 1683, le nouveau surintendant des bâtiments, Louvois, le tient à l’écart.

Il lui préfère largement son rival Mignard (qui peint la célèbre coupole de l’église du Val-de-Grâce) !

Malade de jalousie à en crever depuis des années, envieux de sa préférence auprès du roi, Mignard n'hésite pas à calomnier son rival.

La tombe de Julienne Le Bé

Parce que l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, Le Brun va se charger de la décoration de la chapelle, à Saint-Nicolas-du-Chardonnet :

  • où il se réserve une petite place, après sa mort ;
  • où repose déjà sa mère.

Le voilà, le monument funéraire de Julienne : le sculpteur Gaspard Colignon l'a représentée au moment de sa résurrection, qui sort de son tombeau, à l’appel de l’ange qui sonne dans sa trompette.

La tombe de Le Brun

Et le buste de Le Brun ? Réalisé par le grand sculpteur Coysevox, il trône là, sur sa pyramide.

À la base du monument, deux figures : la Piété qui regarde le buste du peintre et la Peinture, toute éplorée.

C'est la veuve de Charles, Suzanne Butay, qui lui fait construire ce monument funéraire, avant de le rejoindre en 1699.

L'épitaphe, détruite en 1793, était super pompeuse. Voilà un petit extrait, vu dans Description historique et chronologique des monuments de sculpture (A. Lenoir) :

« Son génie vaste et supérieur le mit en peu de temps au-dessus de tous les peintres de son siècle. Pour marque éternelle de son mérite, Louis le Grand le fit son premier peintre, lui donna des lettres authentiques de noblesse, et le combla de ses bienfaits. »

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !