Késako ?
À l'abbaye de Flavigny (21), on garde jalousement la recette de l'anis !
Mais qu'est-ce que c'est, au juste ?
Une petite dragée blanche toute ronde, enrobée de sucre, qui cache un grain d'anis vert !
Bon, attention, ne la croquez pas, vos dents ne vous remercieraient pas.
Laissez le bonbon fondre lentement pour qu'il exhale son parfum délicat et léger.
On trouve cette sucrerie parfumée à la violette, à la rose, au cassis, au citron, à la fleur d'oranger, au gingembre, à la mandarine, à la menthe et à la réglisse.
La petite histoire
Depuis 1591, on fabrique ces bonbons dans l'ancienne abbaye bénédictine de Flavigny.
L'abbaye a été fondée en 723 par un certain Widerade.
Des moines bénédictins s'y installent et placent les reliques de sainte Reine (martyrisée à Alise) dans la crypte, en 866.
Après une belle période de prospérité assurée par les bénédictins de Saint-Maur, l'abbaye ne se relèvera pas des troubles révolutionnaires.
On détruit l'église abbatiale en 1794.
On transforme complètement le cloître, de manière à pouvoir accueillir la fabrique d'anis (à l'enseigne « Le Fidèle Berger »).
Les anis de Flavigny étaient réputés pour la qualité des eaux utilisées, pour leur fabrication : tous les grands du royaume de France en avaient dans leur poche, même Louis XIV !
Source
- Annie Perrier-Robert. Dictionnaire de la gourmandise. Robert Laffont, 2012.