Késako ?
Crée en 1960 par le chocolatier Voisin, le coussin est une spécialité à base de chocolat et de pâte d'amande.
Mais pas que !
Croquez dans sa ganache et son tendre enrobage d'un joli vert, vous verrez que l'on y sent un léger parfum de curaçao !
La petite histoire
Le coussin a vu le jour en souvenir d'une vieille tradition lyonnaise.
Laquelle ? Le fameux « vœu des échevins » !
Je vous explique : Notre-Dame de Fourvière, sur sa colline, est le sanctuaire lyonnais par excellence.
Anne d'Autriche vient même y prier pour demander un fils (qu'elle a eu, d'ailleurs, en la très auguste personne de Louis XIV).
Mais ce n'est rien comparé à ce qui attend les Lyonnais : en 1628, la peste se met à frapper.
Terrible fléau devant lequel les médecins restent impuissants... la Faucheuse guette, l'heure est grave.
On ne peut rien faire, que compter les morts qui s'amoncellent d'heure en heure.
L'impuissance s'empare des gens. Alors on prie, mais personne n'entend toutes ces voix ravagées par l'angoisse ! La maladie frappe toujours aussi violemment.
Que faire, alors ? On ne voit que la colline de Fourvière et son sanctuaire, pour résoudre les choses.
Alors, dès 1630, un flot de fidèles accoure en pèlerinage. La dévotion marche un temps, car la peste s'en va.
Un temps seulement, puisque la revoilà qui repointe son nez, en 1638 et en 1642.
Pour la conjurer à tout jamais, les échevins de la ville décident de frapper un grand coup.
Le 12 mars 1643, ils placent la ville sous la protection de Notre-Dame de Fourvière, en lui promettant de monter en haut de la colline de Fourvière chaque 8 septembre : pour prier Marie et lui offrir des cierges, des flambeaux et un écu d'or posé sur un coussin de soie vert.
Le voilà, notre coussin !
Le vœu des échevins se poursuit encore aujourd'hui, tous les 8 septembre (jour de la nativité de la Vierge).
Source
- Laurence Caracalla. Le tour de France des 100 pêchés mignons. Le Figaro, 2017.