Le brigand Mandrin se planque à la Balme

De 1750 à 1752

MandrinMandrin | ©Leipzig University Library / Public domain

Mandrin contrebandier

Une grotte, c’est pratique pour se cacher. Et ce n’est pas Mandrin, le célèbre bandit du 18e siècle, qui vous dira le contraire !

Il transforme littéralement les grottes de la Balme en Q.G. !

Louis Mandrin naît dans une famille de merciers de Saint-Étienne-de-Geoirs (38), en 1724.

Ça ne va pas, en France, à cette époque : la gabelle et les taxes pèsent trop lourd pour les plus pauvres des Français.

Louis se fait « capitaine général des faux-sauniers et contrebandiers de France » et se constitue une petite bande parmi les gens révoltés du coin, dont il devient le chef.

Un Robin des bois

Tout comme Marion du Faouët en Bretagne, il se définit comme un bienfaiteur.

Pendant une dizaine d’années, il va écumer toute la région sur le dos de sa fidèle jument noire (il la ferrait à l’envers pour tromper les gens d'armes partis à ses trousses), passant à chaque fois entre les mailles des autorités.

Il redistribue aux pauvres ce qu’il considérait comme le « trop perçu » des impôts, frappe de la fausse monnaie dans les coins les plus reculés... comme dans la grotte de la Balme, par exemple !

Comme Marion du Faouët, on ne trouve pas une once de cruauté chez lui, il n’a jamais versé le sang.

Et puis, il impressionne drôlement, dans la contrée : Louis est sacrément beau, châtain aux yeux gris, grand et costaud, avec une allure noble.

C’est le Robin Hood made in Rhône-Alpes, comme l’a été le bandit Gaspard Besse en Provence...

Le chevalier de Mont-Joli, comme l’appelaient ces dames, faisait un ravage chez elles.

Oui, jusqu’à ce qu’un jour, où l'une de ces femmes le dénonce.

Arrestation, puis exécution (roué vif) à Valence (26) en 1755. Louis avait seulement 30 ans...