Késako ?
Spécialité de la ville d'Uzès (30), la réglisse se décline sous toutes les formes : pastilles, bonbons durs ou mous... parfois parfumés, par exemple à l'anis.
On obtient le suc de la plante en broyant la racine fraîche et en la faisant bouillir.
La petite histoire
La racine douce
La réglisse officinale se cultive dans les pays chauds.
Le climat du sud de la France lui va donc très bien !
De son nom scientifique Glycyrrhiza glabra (glycyrrhiza veut dire « racine douce » en grec), cette plante de la famille des légumineuses nous vient d'Asie, du sud de l'Europe et du Moyen-Orient.
À Uzès, on fabrique des sucreries à la réglisse depuis 1862.
Mais où donc ? Dans la célèbre société Zan, fondée par Henri Lafont !
Oh, mais vous la connaissez forcément, vu qu’elle a fusionné ensuite avec la société Ricqlès et a été rachetée par Haribo en 1987...
Tisane et cataplasme
Les pharmaciens se servent de la réglisse depuis longtemps.
Préparée en tisane, en décoction, elle guérit la toux.
Elle est diurétique, soigne les rhumatismes, les inflammations, les maladies des voies respiratoires.
D'ailleurs, dans le Tartuffe de Molière, on peut lire : « Vous toussez madame. Vous plaît-il un jus de réglisse ? »
Pour les dents, à une époque où l'hygiène buccale était le cadet des soucis des gens, il suffisait, dit-on, de mâcher une racine plusieurs fois par jour, ou de l’humidifier et de se la coller en cataplasme, à l'endroit où la dent pose problème !
Néanmoins, une très grande consommation de réglisse contribue à l'hypertension...
Le coco ?
Et comme le réglisse contient de la glycyrrhizine, un principe propre à la plante qui lui donne ce goût sucré si particulier, on en fait aussi des boissons.
Vous ne connaissez pas le coco ? C'est une décoction, une sorte de thé glacé à base de réglisse macérée et de citron, qui fait un tabac à Paris, dès la toute fin du 18e siècle.