Dès 1775, Anne-Louise du Mesnil, l'épouse du célèbre avocat et propriétaire de Canon, Jean-Baptiste de Beaumont, crée une fête spéciale et très populaire : la « fête des Bonnes Gens. »
Le but ? Élire un « bon vieillard », « une bonne fille », « un bon chef de famille », « une bonne mère » parmi les habitants du pays (les villages de Canon, Vieux-Fumé et Mézidon).
On couronne les premiers de blés, les deuxièmes de roses, les mères d’immortelles... et ils reçoivent une médaille et de l’argent.
La fête devient très populaire chez les villageois et les gens du coin, mais aussi chez les gens de la noblesse, dans toute la France !
Le village devient « Canon-les-Bonnes-Gens. »
Même le comte d’Artois (le frère de Louis XVI) vient et participe à la fête, car Jean-Baptiste de Beaumont est son intendant des Finances.
La dernière fête aura lieu en 1786, quand ce dernier meurt...
En résumé, cette fête était une célébration champêtre un peu païenne, comme celle que l’on voyait après la Révolution...
D’ailleurs, on voit des motifs sculptés rappelant la fête des Bonnes-Gens, sur la façade Est du château de Canon...
Sources
- Guillaume Antoine Lemonnier. Fêtes des bonnes-gens de Canon et des rosières de Briquebec. 1778.
- Félix Feuillet de Conches. Louis XVI, Marie-Antoinette et Madame Élisabeth (tome 2). 1864.