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Quand le corsaire malouin René Duguay-Trouin reposait à Saint-Roch à Paris

Quand : 1736 - 1973

La plaque de Duguay-Trouin à Saint-Roch | Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Lieu de sépulture Église paroissiale René Duguay-Trouin Église Saint-Roch

René agrippe de ses doigts raides les draps du lit. Il a mal.

Il fait déjà sombre, dans sa petite chambre parisienne. Lui va crever. Ici.

Et ce qui le fait le plus souffrir, ce n’est pas la maladie qui ravage ses reins depuis des mois, non.

C’est l’idée insupportable qu’il va mourir dans un lit. DANS UN LIT.

Lui, le corsaire. Loin de ses vaisseaux rutilant d’aventures et d’abordages. Loin à jamais de sa mer...

Duguay-Trouin

Duguay-Trouin | ©Musée de Bretagne / Public domain

Le plus célèbre des corsaires

René Duguay-Trouin, on l’a rencontré dans sa bonne vieille ville natale de Saint-Malo, vous savez ? Le fier corsaire breton né en 1673.

Courageux. Respecté de toute la cour (du roi Soleil itou, ce n'est pas rien), redouté par l’ennemi, victorieux des Anglais et des Hollandais sur les mers, pendant la guerre de Succession espagnole de Louis XIV.

Du plus bas de l’échelle, il gravit tous les échelons de la marine, pour arriver au top du top, la crème de la crème : lieutenant général des armées françaises.

De Paris à Saint-Malo ?

Figurez-vous que René Duguay-Trouin meurt à Paris en 1736, à l'âge de 63 ans, au 16 de la rue de Richelieu.

Usé. Rongé depuis des décennies par une dysenterie chronique et une maladie rénale.

On l’enterre dans la crypte de l’église voisine, Saint-Roch.

Oui, mais pas moyen de reposer tranquillement : ses restes se font déménager chez lui à Saint-Malo, en 1973, à l’occasion du tricentenaire de sa naissance.

Où ? Dans la cathédrale Saint-Vincent de la ville.

Seule une plaque commémore aujourd’hui son ancienne présence à Saint-Roch...

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !