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Le sel de Salies-de-Béarn, entre légende et tradition

Sel, image d'illustration | Christian Mertes / CC-BY-SA
Légende Spécialité

Késako ?

Ce sel blanc vient de Salies-de-Béarn (64) : on le produit depuis l'Antiquité !

Obtenu avec un poêle par évaporation de l'eau, il est riche en oligo-éléments et très apprécié par les gourmets : ce sel sert aujourd’hui à la salaison du jambon de Bayonne.

On vient à Salies depuis longtemps aussi pour la vertu curative de ses eaux, 10 fois plus salées que l'eau de mer.

La petite histoire

Une légende salée !

Une légende sur le sel de Salies ? Oui !

Elle nous vient du Moyen Âge et dit : un jour, un seigneur et ses hommes poursuivent un sanglier dans la forêt, depuis plusieurs heures.

Complètement affolé, exténué, l'animal va se réfugier dans un marais.

Mais l'un des chasseurs trouve le moyen de lui décocher une flèche en plein poitrail !

Blessé, assailli de tous côtés, le sanglier part mourir dans un coin.

Lorsque le seigneur retrouve son corps, il était couvert d'une épaisse croûte de sel !

Se demandant un moment comment cela était possible, il découvre que l'eau de la mare était alimentée par une source salée...

La ville prend alors le nom de Salies et adopte la devise « Si you nou éry mourt, arres nou bibere », autrement dit, « Si je n'y étais pas mort, personne n'y vivrait. » Petit clin d’œil à la légende !

Le début de l'aventure

On commence alors à exploiter le fameux or blanc.

On dit que les gens de Salies ont été incapables de savoir comment tirer parti de la source, au début...

Jusqu'à ce qu'un Italien de Rome s'installe là et mette au point l'utilisation des « poêles salinières. »

Forte de cette nouvelle technique, la petite ville commence à attirer du monde.

On se met à produire du sel dans le quartier qui s’appela la Roumette, « la petite Rome », en hommage à l'ingénieux Italien.

En 1052, on trouve mention du premier cas de curiste, un certain Sanche Guillaume qui fait un voyage à Salies et y est guéri grâce à ses eaux.

La corporation des Parts-Prenants

Depuis 1587, la ville compte la corporation des Parts-Prenants, formée à la base des propriétaires de la Fontaine Salée de la ville.

Ils ont établi un édit pour régler le mode de distribution de l'eau salée entre les différentes familles, appelé « compte de sauce » : les « tiredous » sont autorisés à venir chercher leur part d'eau.

Aujourd'hui, les Parts-Prenants existent toujours !

Mais au lieu de sel, ils reçoivent une petite somme d'argent.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !