Partons à la découverte de ce petit musée, ancien laboratoire de Marie Curie, consacré à l’illustre famille aux 5 prix Nobel !
Campus Curie et pavillon du Radium
Au milieu du campus Curie, un espace d’exposition permanente propose de découvrir l’histoire de la découverte de la radioactivité et de ses applications.
Il se trouve dans le pavillon de l’Institut du radium, créé en 1909, un laboratoire de recherche en physique et chimie.
Radioactivité, uranium...
Un petit rappel, avant la visite ?
La radioactivité a été découverte par Henri Becquerel, en 1896. Ou plus exactement les rayonnements de l’uranium.
Il faut attendre qu’une certaine Maria Sklodowska, une jeune Polonaise venue poursuivre ses études scientifiques en France, s’intéresse aux travaux de Becquerel pour sa thèse.
En binôme avec Pierre Curie, son mari, elle découvre deux éléments, le polonium et le radium… la naissance de la radioactivité !
En 1903, ils obtiennent le prix Nobel.
Marie poursuit ses recherches sans relâche, même après la mort accidentelle de Pierre : en 1914, l’Institut Pasteur crée l’Institut du radium, que Marie dirige jusqu’à sa mort, en 1934.
Marie, la seule femme à avoir reçu deux Prix Nobel (Physique en 1903, Chimie en 1911), la première femme professeure à la Faculté des Sciences de la Sorbonne, la première femme à entrer au Panthéon pour son travail !
Dans leur jus !
Vous verrez deux pièces, lors de votre visite.
Elles ont été conservées dans leur jus, depuis la mort en 1958 du dernier du clan Curie, Frédéric Joliot, le gendre de Marie : le bureau et le laboratoire de chimie personnel de cette dernière.
C’est ici que Frédéric et Irène Joliot-Curie découvrent la radioactivité dite artificielle en 1934, pour laquelle ils reçoivent le prix Nobel de chimie.
Les collections
Des produits bourrés de radium !
Le petit musée regroupe une incroyable collection d’objets insolites autour de la radioactivité.
À commencer par les produits de la marque Tho-Radia, entreprise pharmaceutique française ayant fabriqué, entre 1932 et 1968, crèmes, dentifrices, et autres savons contenant radium et thorium…
Des cosmétiques censés nous garder, mesdames, fraiches, jeunes, gommer la cellulite et rendre les dents incroyablement blanches...
Le must ? La laine Oradium, conseillée pour la confection des layettes des bébés !
La fiche radioactive
Ne manquez pas la page du carnet de Pierre et Marie Curie, datée du 22 avril 1902, mêlant leurs deux écritures, sur le calcul du poids atomique du radium.
Une fiche toute bête ? Pas si sûr ! Elle est toujours radioactive, puisque la durée de vie du radium est de... 1622 ans !
D’ailleurs, en 1958, Frédéric Joliot réalise une autoradiographie de la fiche, pour révéler les traces de radioactivité : il réussit à obtenir une « image », sous la forme de gouttelettes de radium et de marques linéaires dues à un doigt (celui de Marie ou Pierre) et à un objet contaminé posé sur la fiche…
Mais pas de panique !
L’originale est conservée au Centre de ressources du musée, il s’agit ici d’un fac-similé.
À découvrir aussi les nombreux appareils et instruments scientifiques.
La dernière partie de l’exposition met en lumière les applications thérapeutiques de la radioactivité, utilisée pour le traitement des cancers.
Le jardin
Marie Curie l'aménage en 1912 pour en faire un petit carré de verdure agréable, un joli paradis au milieu de son lieu de travail.
On y voit les bustes de Pierre et Marie Curie, réalisés par l’artiste polonaise Maria Kwietniewska, en 1950.