La mâchoire d’une girafe, au fond du puits de la tour Blanche d'Issoudun ?
Incroyable... mais vrai !
Au fond du puits
Parlons de la découverte du fossile !
Lors de fouilles en décembre 1842, quelle surprise ont les ouvriers de tomber sur la mâchoire inférieure d'une girafe, au fond du puits de la tour Blanche, profond de « 21 mètres au-dessous du sol primitif de la chapelle. »
On lit dans Annales des Sciences Naturelles (3e série, tome 1, 1844) :
« La ville renferme une tour qui date du 12e siècle, et dont les fondations recouvrent une chapelle et d’autres constructions antérieures de plusieurs siècles. C’est dans un puits placé dans une cour, derrière la chapelle, que des fouilles exécutées au mois de décembre dernier, ont amené la découverte de la mâchoire. »
Mâchoire trouvée dans de l’eau, avec également des ornements et jetons datant du 15e siècle...
Afrique, Berry...
Un certain Duvernoy, dans son étude « Sur une mâchoire de girafe fossile découverte à Issoudun », considère la girafe d’Issoudun comme une espèce à part.
Il lui donne le petit nom de Camelopardalis biturigum, soit… « Girafe du Berry » !
Duvernoy dit en conclusion :
« Dans ses caractères les plus essentiels, le fossile d’Issoudun approche davantage du genre girafe, mais diffère d’une manière frappante des espèces existantes du sud et de l’est de l’Afrique et que ses déviations tendent vers le sous-genre élan. »
La ménagerie de Richard Cœur de Lion
Mais d'où vient cette girafe ?
Peut-être de Richard Cœur-de-Lion, le fondateur de la tour berrichonne !
Il ramène d’Orient 4000 chameaux et moult autres animaux exotiques, racontent Recherches historiques et archéologiques sur la ville d'Issoudun (Armand Pérémé, 1847).
En fait, la girafe d'Issoudun aurait vécu au 15e siècle. Elle serait morte ici, lors d'une traversée de la France...