On remonte le temps, venez ! Jusqu’à la Fronde, en 1651.
La rébellion des nobles contre un Louis XIV encore adolescent, un peu partout en France. Même à Hérisson, au cœur de l'Allier...
Un certain Ducreux commande le château pour le roi, en 1650, quand François de Persan, un Frondeur, assiège Hérisson.
En vain, bien sûr ! Le château a toujours résisté, ça ne va pas changer...
Mais on a une idée, du côté des Frondeurs. Une idée trouvée par Simon de Bris, un seigneur du coin, qui fait part de son idée à Persan.
Il suffit de venir dans la ville avec 4 soldats cachés dans 4 grands coffres, le tout chargé dans des charrettes.
On fait passer 3 autres soldats pour des paysans, et on profite d’une pluie épaisse pour demander à entrer dans le château, pour abriter les charrettes.
Une fois dedans, la ruse fonctionne, terrible. Un peu comme le cheval de Troie : les coffres s’ouvrent et libèrent les 4 soldats armés jusqu’aux dents !
Sauf qu’à 4 contre toute une garnison, c’est idiot. Ils se font tous tuer, Bris y compris.
Des renforts accourent même de la ville, quand on entend les cris de putois des assiégeants.
Persan, caché près de là, attend le signal de Bris pour venir à la rescousse. Mais comme ledit Bris vient de se faire tuer, il attend, attend...
Le maréchal de Saint-Géran et son armée royale reprennent finalement la forteresse d’Hérisson et la font démanteler.
Saint-Géran pendra le corps de Bris, après lui avoir coupé la tête : pour la ficher sur une pique, plantée sur la plus haute tour du château d’Hérisson !
Source
- Georges Touchard-Lafosse. La Loire historique pittoresque et biographique (tome 2). 1844.