Un écrivain est à l’origine de cette expression !
Qui ? Émile Debraux (1796-1831) ! Voilà pourquoi nous nous trouvons devant sa maison natale, près de Saint-Dizier.
Késaco ?
L'expression « compte là-dessus et bois de l’eau fraîche » est ironique.
Elle signifie « n'y compte pas », « tu peux toujours courir » !
L'origine de l'expression
L’expression « compte là-dessus et bois de l’eau » vient donc du tome 2 de Voyage à Sainte-Pélagie (1823) d’Émile Debraux.
Un écrivain, poète et chansonnier lorrain, papa du célèbre personnage Fanfan la Tulipe !
Sainte-Pélagie fait référence à la célèbre prison parisienne détruite en 1899, située à la hauteur de l’actuelle place du Puits-de-l’Ermite, dans le 5e arrondissement.
Le poète y fait un séjour d’un mois.
Oh ! Mais pourquoi ? Un recueil de ses chansons a été condamné pour « outrage aux bonnes mœurs », en 1823 !
Debraux raconte dans ce livre son séjour en prison :
« Je réussis à prendre ma place originaire dans mon lit. Aussi ce maudit vin de Champagne, ça vous tape la tête ! Que le diable l’emporte ! […] Enfin, tant bien que mal me voilà couché, et j’espère que le papa Morphée ne tardera pas à me donner un coup d’aile en passant… Ah bien oui !… compte là-dessus, et bois de l’eau. C’est joliment là le cas de le dire… bois de l’eau… hélas ! Je mourais de soif, et rien pour l’étancher ; mais je me répétais à chaque instant : « De la patience, mon garçon, c’est la dernière nuit que tu passes ici. »
Vous noterez qu'à la base, l'expression mentionne « bois de l'eau », mais « pas bois de l'eau fraîche » !
L’adjectif a été ajouté plus tard. Pourquoi ? Mystère !