This website requires JavaScript.

Saint Sylvain fait de sacrés miracles à Levroux

Reliquaire de Florent | Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Collégiale Miracle Relique Collégiale Saint-Sylvain de Levroux

L'église

Il devait y avoir une précédente église de style roman, mais celle-ci a été reconstruite au 13e siècle, à cause du très grand nombre de pèlerins venus vénérer les reliques de Sylvain.

Le culte de ce saint débute au 8 siècle, mais à Levroux, il se développe avec la fondation d'un chapitre de chanoines par Eudes de Déols, seigneur de Châteauroux, puis avec la construction d'une église au 13e siècle, à l'emplacement de la crypte qui abrite le corps de Sylvain.

Très abîmée pendant la Révolution, la collégiale se fait restaurer dès 1850 par l’architecte Mérindol, élève de Viollet-le-Duc, restaurateur des églises indriennes de Neuvy-Saint-Sépulchre, Fontgombault et Gargilesse.

Saint Sylvain et les reliques

Rodène défigurée

On dit qu'au 4e siècle, Sylvain et son collègue Sylvestre viennent en Berry pour évangéliser les habitants.

À Gabatum (actuelle Levroux), il baptise une certaine Rodène, jeune fille promise à un Romain, Corusculus. Rodène laisse tout tomber pour les suivre !

Bien sûr, cela ne plaît pas au fiancé, qui les poursuit. Alors que son fiancé va la rattraper, Rodène se mutile atrocement le visage pour qu'il la laisse enfin.

Mais Sylvain, par un miracle, rend sa beauté à Rodène... sous les yeux du Romain, qui complètement baba, décide de se convertir au christianisme !

Miracles et reliques

Avec d'autres miracles à son actif, Sylvain a vu, à sa mort, ses reliques vénérées avec une grande ferveur.

Ses reliques, parlons-en : sur le côté de la collégiale, une petite porte indique l'entrée de la crypte (on ne visite pas) du 11e siècle, où les corps de Sylvain et de Sylvestre ont reposé jusqu'en 1207.

Le nombre de pèlerins était tel, qu'il a fallu transférer les corps dans une crypte plus grande.

Vous verrez des reliquaires dans le chœur de la collégiale : les reliques à l'intérieur ont été protégées du saccage pendant la Révolution (une chance !), mais les châsses ont été détruites à cette époque.

Au fait : les vitraux du chœur (par Lobin, 1878 et Florence, 1894) retracent les scènes de la vie de Rodène et de Sylvain...

Source

  • Maurice Colinon. Guide de la France religieuse et mystique. Éditions Tchou, 1969.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !