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Saint-Sernin de Toulouse, une fondation dans le sang

Détail du tombeau de Sernin | José Luiz Bernardes Ribeiro / CC-BY-SA
Basilique Martyr Basilique Saint-Sernin de Toulouse

La torture du bœuf

D'abord, qui est Sernin, ou Saturnin ?

Le premier évêque de Toulouse, un saint envoyé au milieu du 3e siècle par le pape Fabien, pour aller propager la foi chrétienne dans la vieille contrée des Volques Tectosages, les ancêtres des Toulousains.

Il fait des émules, mais pas que !

Beaucoup de païens ne voyaient pas d'un bon œil ce chrétien marcher sur leurs plates-bandes : le pauvre saint finit attaché à la queue d'un bœuf, traîné sur plusieurs mètres jusqu'au Capitole...

La légende raconte que le corps de Saturnin est enterré par deux jeunes filles près des remparts de la ville, sur une voie romaine allant vers Agen.

L'église qui sue la mort

J'aime beaucoup ce que dit Jules Michelet dans son Histoire de France :

« L'église de Saint-Sernin, née de la fureur du taureau qui traîna jadis le martyr, cette superbe église de sang, sacrée par la première croisade et les massacres de l'Asie, rougie du sang albigeois et des massacres de l'Europe, cette église, des cryptes aux tours, sue la mort. »

Sombre, mais vrai ! Bref...

Au tout début du 4e siècle, l'évêque Hilaire fait construire une petite chapelle en bois, sur la tombe du martyr.

Plus tard, on construit dessus l'église Saint-Sernin-du-Taur, dédiée au 16e siècle à Notre-Dame.

Mais pendant ce temps, à la fin du 4e siècle, l'évêque Sylve fait construire une église suffisamment grande pour accueillir tous les pèlerins qui viennent voir les restes de Sernin, à quelques pas de la petite chapelle.

Une fois achevée, son successeur, Exupère, y place les restes du martyr.

Source

  • Maurice Colinon. Guide de la France religieuse et mystique. Éditions Tchou, 1969.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !