Saint François-de-Paule à Fréjus, l'éradicateur de peste va frapper !
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Quand : 1482
La peste en Provence, un saint à la rescousse
La peste fait de terribles ravages à Fréjus, au cours du 15e siècle.
Mais c'est sans compter la venue de saint François-de-Paule !
En 1482, il débarque en ville et le jour même, la peste cesse.
En souvenir de ce miracle, on fête chaque année à Fréjus la fête du saint, le 6e dimanche après Pâques...
Saint François-de-Paule, c'est le fondateur de l'ordre des Mineurs, un moine italien que le roi Louis XI (que l'on sait bigot au plus haut point), malade, fait venir en France à son chevet en 1483.
Le bateau où le saint avait embarqué en Italie n'avait pas voulu approcher du port de Fréjus, à cause de la peste, voilà par quel moyen François-de-Paule débarque dans la ville : on raconte qu'il arrive debout sur son manteau, transformé pour l'occasion en radeau !
Mais le Guide mystérieux de la Provence précise qu'en fait, François-de-Paule serait plutôt arrivé à Marseille, puis serait parti par Lyon en direction de Tours, où l'attendait le roi Louis XI dans son château de Plessis-lès-Tours...
Quid de Fréjus, alors ? En fait, François arrive depuis Marseille à Bormes-les-Mimosas où il éradique la peste, puis gagne Fréjus pour en faire de même, avant de partir pour Tours. Tout simplement !
La bravade, toute une fête !
En son honneur, on organise une grande procession tous les ans, suivie d'une bravade.
Tradition bien provençale !
Qui consiste en quoi ?
D'abord, on symbolise la venue du saint en tirant une barque munie de roues, vers l'église, et l'on prie saint Vincent-de-Paule pour « obtenir la pluie et de nouvelles naissances. »
La bravade à proprement parler, c'est lorsque les hommes de différents corps militaires se regroupent et tirent des coups de fusils, pendant que se tient la cérémonie religieuse.
Au son du fifre et du tambour !
La bravade est une fête typiquement provençale, oui, mais ici, elle est tout particulièrement dédiée à saint François-de-Paule.
Déjà, sous François Ier, on organisait des bravades. La tradition continue encore aujourd'hui !
Source
- Jean-Paul Clébert. Guide de la Provence mystérieuse. Éditions Tchou, 1968.