Qui est James Francis Stuart et pourquoi il atterrit au fort La Latte

Le fort La LatteLe fort La Latte | ©Larvor / CC-BY-SA

La lutte pour le trône

Novembre 1715. La Latte. Vous voyez cette silhouette dans la brume glacée ?

James Francis Stuart va s’embarquer pour l’Écosse.

Le prétendant au trône d’Angleterre... James Francis est le fils du roi James II d'Angleterre et d’Irlande, né en 1688.

Son papa avait perdu son trône et s'était réfugié en France, après un mouvement de révolution.

Normal, il était catholique dans un pays protestant !

Son fiston (lui aussi réfugié en France) reprend la lutte pour le trône que détient sa demi-sœur Marie II, mariée au roi hollandais Guillaume.

Ses supporters (dont Louis XIV fait partie) déclarent même James Francis roi d'Angleterre sous le nom de Jacques III, au château de Saint-Germain-en-Laye (78) !

Mais en vain. Il n’arrive pas à monter sur ce satané trône.

Alors, en novembre 1715, James Francis quitte la France pour l’Écosse... pour un petit débarquement surprise, histoire de soulever le pays en sa faveur !

James Francis StuartJames Francis Stuart | ©Rijksmuseum / CC0

Nuit terrifiante !

James Francis devait partir de Saint-Malo, mais la mer est tellement mauvaise, qu’il doit s’arrêter au fort La Latte.

On connaît ses conditions de vie au fort, grâce au Journal d’un certain Saint-Paul, qui l’accompagne.

Il y débarque un soir de novembre, brrr : il dit que c'est l'endroit le plus laid et le plus terrifiant, pour passer une nuit !

Il n'y a pas assez de bois pour préparer à manger et aucun confort, bien sûr...

Une semaine après, James peut enfin partir, direction Dunkerque, puis l’Écosse.

Là, il tente un débarquement aidé par l'Espagne (et la France en cachette).

Manque de chance, on l'attend de pied ferme, il doit de nouveau fuir en France.

Pauvre James !

Affaibli, malade, le voilà qui, après un court passage par la cour de Lorraine et le Saint-Siège à Rome, tente une dernière fois de devenir roi. Rien à faire...

Source

  • Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.