En 1763, Louis XV décide de favoriser l'élevage de chevaux en Limousin, comme dans celui du Pin, en Normandie : il crée officiellement le haras de Pompadour.
On nomme monsieur du Quesnoy piqueur des écuries du roi et le marquis de Tourdonnet se retrouve directeur.
On ne compte au début que 6 étalons... pour environ 150 juments !
On fait ensuite venir des chevaux d'Espagne, d'Italie, d’Angleterre et d'Irlande. La crème de la crème, si vous voulez...
Le cheval limousin ainsi élevé était une monture rapide et svelte : on dit que courtisans et gentilshommes ne juraient plus que par lui !
Vient ensuite la Révolution. À la fin de l'année 1790, les conseillers de la commune vendent tous les animaux.
On trouve le Mordant « 10 ans, gris pommelé », le Bijou « 7 ans, alezan brûlé, normand », Pompeux « 6 ans, gris étourneau, arabe »...
Un rapport de l'époque mentionne l'état du château-haras : « les murs lézardés, les fondations décharnées, les planches pourries, l'édifice irréparable. »
Saviez-vous que se trouvait au haras un étalon extraordinaire nommé Derviche, à l'origine de l’amélioration de la race limousine, acquis par un certain monsieur de La Grénerie, propriétaire du château limousin du même nom ?
Une fois notre haras rétabli en 1796, Derviche comme tant d'autres retrouvent leur maison...
Napoléon Ier y envoie des étalons arabes ramenés de son expédition d’Égypte : hé oui ! Il faut savoir que la race anglo-arabe est née au haras, en 1843.
Sources
- J.-L. Gouraud. Petite géographie amoureuse du cheval. Actes Sud, 2020.
- Saint-Thorent. Études sur les chevaux du Limousin, de l'Auvergne et de la Marche. 1881.
- Ch. de Sourdeval. Le cheval à coté de l'homme et dans l'histoire. 1880.