Le présidial, c'est le tribunal de justice créé au 16e siècle, qui a cours jusqu'à la Révolution.
Et la ville de Quimperlé en avait un ! Il se trouve rue Brémond-d'Ars, dans l'ancien quartier résidentiel aristocratique de Quimperlé.
Je dis aristocratique, car de beaux hôtels particuliers s'y construisent entre le 16e et le 18e siècle.
Il faut dire que ce quartier concentre à lui tout seul le centre du pouvoir religieux avec l'abbaye Sainte-Croix, du pouvoir judiciaire avec notre présidial et la prison, du pouvoir économique avec les halles.
Voilà donc l'ancien tribunal qui remplace en 1683 la vieille « cohue » (marché) du Moyen Âge, qui se trouve en face, au milieu de la rue.
Au rez-de-chaussée du présidial, on avait la halle, une sorte de long couloir très sombre de 40 m de long.
Un boyau peu ragoûtant, long, sombre et puant !
Entre 1862 et 1868, l’architecte Joseph Bigot aménage ce rez-de-chaussée en église, pendant que l'on refaisait une petite beauté à l'église abbatiale Sainte-Croix.
À l'étage, par lequel on accédait par un escalier à balustres, la ville y tenait ses conseils et les magistrats venaient y rendre justice.
Derrière, une petite pièce abritait les assemblées municipales. La partie au-dessus a été détruite en 1854, et au cours du 20e siècle, le présidial a perdu la moitié de sa longueur.
L'escalier à balustres tout en pierre est le seul élément du bâtiment qui soit parvenu jusqu'à nous... Aujourd'hui, on y organise des expositions toute l'année.