Petite histoire du présidial de Quimperlé
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Quand : 1683
Un présidial, des... présidiaux ! Mais qu'est-ce que c'est ?
Le présidial, c'est le tribunal de justice créé au XVIe siècle et qui aura cours jusqu'à la Révolution.
Aah.... Et la ville de Quimperlé en avait un !
Il se trouve rue Brémond-d'Ars, dans l'ancien quartier résidentiel aristo de Quimperlé.
Je dis aristo, car de beaux hôtels particuliers s'y construisent entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
Il faut dire que ce quartier concentre à lui tout seul le centre du pouvoir religieux avec l'abbaye Sainte-Croix, du pouvoir judiciaire avec notre présidial et la prison, du pouvoir économique avec les halles.
La belle Marion du Faouët (dont on sait qu'elle a habité à Quimperlé) avait peut-être réussi à accumuler assez de biens pour pouvoir se permettre de vivre ne serait-ce que quelques jours dans une de ces nobles maisons ? Qui sait... Bref !
Voilà donc l'ancien tribunal qui remplace en 1683 la vieille « cohue » (marché) du Moyen-Age qui se trouve en face, au milieu de la rue.
Au rez-de-chaussée du présidial, on avait la halle, une sorte de long couloir très sombre de 40 m de long.
Un boyau pas ragoûtant, long, sombre et puant !
Entre 1862 et 1868, l’architecte Joseph Bigot aménage ce rez-de-chaussée en église, pendant qu'on refaisait une petite beauté à l'église abbatiale Sainte-Croix.
A l'étage, par lequel on accédait par un escalier à balustres, la ville y tenait ses conseils et les magistrats venaient y rendre justice.
Derrière, une petite pièce abritait les assemblées municipales. La partie au-dessus a été détruite en 1854, et au cours du XXe siècle, le présidial a perdu la moitié de sa longueur.
L'escalier à balustres tout en pierre est le seul élément du bâtiment qui soit parvenu jusqu'à nous... Aujourd'hui, on y organise des expositions toute l'année.