La construction du pavillon, menée par le maçon Antoine Matisse, commence en 1664 et se termine 5 ans plus tard.
La maison se compose d'un toit à tuiles plates, de 2 étages avec des pilastres d'ordre ionique au premier étage, dorique au rez-de-chaussée...
Oui, à l'origine, notre pavillon ne compte qu'un étage !
Mais l'élément le plus surprenant reste cette entrée encadrée de deux superbes atlantes, sculptés par l'Aixois Jean-Claude Rambot.
Des atlantes qui rappellent ceux de l'hôtel de Maurel à Aix, non ? Au premier étage, des niches abritaient autrefois les statues de l'Aurore et du Crépuscule.
Au-dessus de la porte d'entrée, regardez : le joli visage de la déesse de la Fertilité, Cérès, est parait-il le portrait de la Belle Lucrèce de Louis de Vendôme...
Louis meurt en 1669 : son fils vend le pavillon à Jean-Baptiste Gautier de La Molle, avocat au Parlement d'Aix : il fait réaménager les appartements et redessiner le parc.
C'est d'ailleurs la famille de La Molle qui fait ajouter le deuxième étage, avec ses pilastres corinthiens !
Puis en 1730, le peintre Jean-Baptiste Van Loo acquiert le pavillon : flamand par son père mais aixois par sa mère, le peintre préféré de Louis XV vient y finir ses jours.
Il installe même son atelier au dernier étage de la maison.
La Révolution abîme beaucoup le domaine ; en 1818, les pensionnaires de la congrégation du Sacré-Cœur s'y installent, avant de le vendre en 1905 à un décorateur, qui le restaure entièrement.
Il le lègue en 1953 à la ville d'Aix avec tout son mobilier et ses objets d'art.
Aujourd'hui, on y trouve un musée, qui abrite mobilier et faïences provençales...
Source
- Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.