Petite histoire du château de Pange
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Saviez-vous que Marie-Louise d'Autriche, seconde femme de Napoléon Ier, passe plusieurs nuits au château de Pange ?
Et oui ! En 1812 plus précisément : la dame revient de la conférence de Dresde avec l'empereur...
Une hôte de marque pour un château à part, considéré comme l'un des plus beaux de Lorraine !
Mais alors, l'histoire commence par où ?
Hé bien, on connaît un premier château mentionné au XIVe siècle comme la demeure de la famille Paillat, détruit en 1404 par Philippe de Nassau-Sarrebruck. En 1704, un incendie le diminue encore un peu plus.
Puis... Voilà son sauveur ! Le trésorier des troupes du roi, Jean-Baptiste-Louis Thomas !
Le monsieur achète les terres de Pange en 1720 : 46 ans plus tard, le duc de Lorraine Stanislas érige son domaine en marquisat !
Notre tout nouveau marquis fait immédiatement reconstruire le château sur la vieille forteresse brûlée.
Les travaux s'achèvent en 1756 avec l'édification des deux petits pavillons latéraux, construits en pierre jaune de Jaumont comme le reste du corps de logis. L'ensemble, vous l'aurez remarqué, est de style classique, bien sûr !
Mais voilà, 2 des fils de Jean-Baptiste disparaissent pendant la Révolution : Louis, compagnon d'armes de Lafayette, mort au front en Vendée ; François, grand ami du poète André Chénier, succombe à la maladie...
Le troisième, Jacques, a la bonne idée d'émigrer en 1792.
Il retrouvera son domaine 4 ans plus tard. Le château reste dans la famille de Pange, ouf !
Mais sa location à la Caisse d'allocations familiales de Moselle en 1948 le fait entrer dans une période plus compliquée : les colonies de vacances s'y succèdent et les appartements sont bien dégradés !
Les Pange reviennent ensuite au château et le restaurent peu à peu.
Aujourd'hui, les jardins du XVIIIe siècle restaurés par le paysagiste Louis Benech en 2002 (un paysagiste à qui on doit le réaménagement des jardins des Tuileries dans les années 90) encadrent à nouveau les belles façades...
Source
- Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.