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Petite histoire du château de Gréoux-les-Bains

Quand : 1324 - 1840

Le château | Calips / CC-BY-SA
Château Château de Gréoux-les-Bains

Les bains de Gréoux

Près des rives du Verdon, il existe un petit village perché avec son château tout en haut...

Gréoux-les-Bains, pourquoi les bains ?

Parce que l'on fait du thermalisme ici, depuis longtemps maintenant.

Pas pour rien que les Romains s'installent près de la source d'eau chaude et sulfureuse (entre 20 et 30°C) !

On avait dédié la source aux Nymphes de Gréoux, nymphis grisellicis, de gresum, « douleur » et de lin, « eau. »

L'eau contre la douleur ?

Peut-être... pas : c'est peut-être l'eau de douleur, rapport à Griselidis, nous dit le Guide de la Provence mystérieuse.

Cette héroïne de conte, humble bergère, épouse un prince qui la met sans arrêt à l'épreuve, pour s'assurer de son amour, en la torturant et la maltraitant.

Elle endure tout sans rien dire. Son mari finit par reconnaître son courage et l'aime d'un amour sans bornes...

Les thermes attirent des hôtes de marque, dont en 1805 la princesse Pauline Borghèse, la sœur de Napoléon...

Les Templiers à Gréoux ?

Mais revenons au château : on l'appelle château des Templiers, car selon certains documents, l'ordre en aurait été le propriétaire au 12e siècle.

En fait, c'est faux : c'est un argument séduisant repris par tous les guides de la région.

Après tout, on sait que les Templiers se sont installés en Provence dès le début du 12e siècle, preuve en est de ce document intitulé Louange de la nouvelle milice, dans lequel saint Bernard reconnaît officiellement l'ordre en juillet 1124.

Pourtant, aucun document ne dit que Gréoux a un jour appartenu aux Templiers...

Un château fortifié

Tout commence en 1324, lorsque Arnaud de Trian devient le seigneur de Gréoux, recevant le fief des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem à qui il avait appartenu pendant 20 ans.

Ainsi, entre le 12e et le 14e siècle a lieu la construction du donjon et du logis principal.

Allez, revenons un peu en arrière et fermons les yeux, d'accord ?

Imaginez un rectangle de 50 m sur 40 : la forteresse dans son ensemble, véritable monstre de pierre !

Voilà le donjon carré. Ici, le grand corps de logis avec au milieu une cour intérieure de 30 m sur 20.

Le tout défendu par de hautes murailles dès le 12e siècle, dont il reste encore quelques vestiges par endroit...

En 1379, changement de situation : Gréoux passe à la famille de Glandevès, puis au tout début du 18e siècle aux d'Audiffret.

La terre de Gréoux est alors une baronnie, sur le point d'être érigée en marquisat en 1702 pour Jérôme d'Audiffret.

Ce monsieur, secrétaire du roi et lieutenant de l'amirauté de Marseille, va faire de grands travaux au château, refaisant les toitures, les façades, perçant de grandes fenêtres sur ses nouveaux appartements.

On dit même qu'il a refait toutes les serrures de toutes les portes !

Mais quand la Révolution sonne, le château est abandonné et saccagé.

Heureusement que son classement aux Monuments historiques intervient en 1840 !

Aujourd'hui, le château revit grâce à des manifestations culturelles qui se tiennent l'été, dans sa cour intérieure ou ses salles voûtées.

Source

  • Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !