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Petite histoire du beffroi de Douai

Quand : 1386 - 1917

Hôtel-de-ville et beffroi | Remi Mathis / CC-BY-SA
Beffroi Beffroi de Douai

Une tour... gigantesque

Cette grosse tour carrée en grès, de style gothique, mesure 64 mètres de haut et 40 mètres au niveau de sa plate-forme.

À son sommet, c'est un hérissement de tourelles, de lucarnes, de girouettes avec un lion des Flandres tenant une bannière, entre ses pattes, flanquée du D de la ville.

Le carillon actuel comprend 60 cloches, il a remplacé celui détruit en 1917 par les Allemands.

La fondation

Douai acquiert ses libertés communales au 12e siècle.

Dès lors, la cité peut construire son beffroi, au-dessus de l'hôtel-de-ville !

En 1386, les échevins lancent le début du chantier : on se sert des pierres du vieux château de Cantin, non loin de Douai.

Les murs du beffroi sortent de terre dès 1390 et un an plus tard, le premier étage voit le jour.

Mais en 1393, le chantier s'arrête pour une quinzaine d'années : on vient de décréter la construction de nouveaux remparts autour de la ville. Prioritaire sur le beffroi...

Et puis le chantier reprend dès 1408, pour s'achever 5 ans plus tard.

On suspend les cloches que l'on possédait déjà en 1390 : la « bancloque » ou grosse cloche, celles des Ouvriers et celle des Échevins.

D'autres seront ajoutées au fur et à mesure.

Les remaniements

La foudre avait déjà frappé plusieurs fois, causant de légers dommages, mais l'incendie de 1471 brûle totalement le sommet du beffroi (horloge, cloches, flèche), mais aussi une partie de l'hôtel-de-ville que l'on venait de construire.

Un an plus tard heureusement, tout est reconstruit : de cette époque date le lion des Flandres, toujours là aujourd'hui.

3 frères d'origine flamande, Willem, Hoerken et Gobelin Moer fondent les cloches, en 1471 :

  • la Joyeuse autrefois « bancloque » ;
  • le Timbre ;
  • celle des Portes qui remplace celle des Ouvriers ;
  • celle des Échevins et celle des Vignerons.

Au milieu du 19e siècle, on restaure la tour, qui se lézardait. On installe une nouvelle horloge.

Vous savez quoi ? On ne manque pas de faire monter le conseiller de Charles Quint, en visite à Douai, ou l'archiduc d'Autriche Maximilien, dans le beffroi !

L'époux de la duchesse Marie de Bourgogne prend un grand plaisir à faire sonner toutes les cloches...

Source

  • Alfred Asselin. Monographie du beffroi de Douai. 1875.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !