Petite histoire des fortifications de Vire
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Il était une fois un château construit par Henri Ier Beauclerc, fils de Guillaume le Conquérant, au début du XIIe siècle, sur son promontoire escarpé.
Une petite ville ne tarde pas à venir s'y coller et se développe rapidement : Vire !
Pour la protéger, on l'enferme au XIIIe siècle derrière de puissants remparts cernés de douves.
Ça tombe bien ! Les Virois auront fort à faire avec les Grandes Compagnies, bandes de mercenaires féroces qui ravagent la France, pendant la guerre de Cent Ans.
Pendant le siège, le célèbre poète virois Olivier Basselin, connu pour ses chansons à boire, compose ces vers :
Tout à l'entour de nos remparts, les ennemis sont en furie. Sauvez nos tonneaux, je vous prie ! Prenez plutôt de nous, soudards, tout ce dont vous aurez envie...
Les Normands ne sont pas gâtés : prise par les Anglais au XVe siècle, la ville tombe successivement entre les mains des catholiques et des protestants.
Matignon et Montgomery pillent la ville. Richelieu porte le coup de grâce... en démolissant le château !
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Vire sera rasée à 90%... adieu, ville médiévale !
Mais attendez, venez un peu par là ! On peut toujours voir sa haute tour de l'Horloge (32 mètres de haut), ancienne porte fortifiée vestige des anciens remparts.
Ladite horloge surmonte depuis 1480 une porte fortifiée du XIIIe siècle flanquée de deux tours.
Sources
- Abbé Hébert-Duperron. Géographie du département du Calvados. 1874.
- Pierre François Tissot. Leçons et modèles de littérature française ancienne et moderne (tome 2). 1836.