Petite histoire de Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris

De 1200 à 1928

La façadeLa façade | ©Peter Potrowl / CC-BY-SA

Nous voilà rue Saint-Denis, au cœur du quartier très animé des Halles. La petite église se cache là, entre deux boutiques, les flots de passants l'ignorant... Nous, non ! Et les rois de France non plus, puisqu'ils passaient par cette rue lorsqu'ils allaient se faire couronner. Une rue que les pèlerins empruntaient aussi, pour se rendre à l'abbaye Saint-Denis...


L'église voit le jour au 12e siècle : à cette époque, on trouve là l'abbaye Saint-Magloire ; ce monastère abrite une chapelle dédiée à saint Gilles, ermite provençal très populaire, qui vivait au 7e siècle.


En 1235, on reconstruit une église indépendante de l'abbaye, toujours dédiée à l'ermite, mais aussi à l'évêque de Sens, saint Loup (Leu).


Des remaniements interviennent aux 16e et 19e siècles : en 1611, le chœur actuel voit le jour ; en 1857, le chevet est supprimé lors du percement du boulevard de Sébastopol. On appelle Victor Baltard pour remanier l'église, notamment pour la reconstruction du déambulatoire, car le chevet doit maintenant se trouver dans l'axe du nouveau boulevard...


Depuis 1928, l'église accueille les Chevaliers du Saint-Sépulcre, un ordre créé par Godefroy de Bouillon en 1099. Ces messieurs ont ramené les reliques de sainte Hélène dans la crypte, depuis l'abbaye d'Hautvilliers dans la Marne...

Sources

  • Jacques Hillairet. Connaissance du vieux Paris. Éditions Princesse, 1963.
  • Guides Bleus Paris. Hachette, 1994.