Ça vaut son pesant d'or !
L'église de la Daurade existe depuis bien longtemps !
Elle se trouve mentionnée pour la première fois dans l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours, qui raconte l'épisode où la fille de Chilpéric, Rigonthe, trouve refuge dans l'église vers 585.
La Daurade est ensuite reconstruite par les rois wisigoths sur les fondations d'un vieux temple décagonal dédié à Apollon ou à Minerve.
On y trouvait une grande mosaïque dorée, deaurata, qui signifie « recouverte d'or » et qui vaut à la basilique son nom actuel de Daurade.
Une coupole de trop
À la fin du 11e siècle, on songe à agrandir la petite église.
La moitié du décagone se fait démolir et l'autre moitié transformer en chœur. L'église est alors dédiée à Notre-Dame.
On couvre le tout d'une coupole entièrement décorée de mosaïques, détruite au début du 18e siècle parce qu'elle compromettait la stabilité de l'édifice.
Louis le Pieux et Charles le Chauve prennent très vite l'église sous leur protection.
Même, un monastère bénédictin voit le jour et vient se greffer à l'église, au 11e siècle.
En 1177, l'évêque de Toulouse Izarn donne l'église à l'abbaye de Cluny et à celle de Moissac.
Inspiration italienne
Mais qu'en est-il de l'église actuelle ?
Hé bien, elle date de 1764. L'architecte Hardy s'est inspiré d'un célèbre monument italien... lequel ?
Saint-Pierre de Rome, avec son plan en croix latine et son dôme !
Mais peu avant la Révolution, les travaux s'arrêtent brutalement.
Avec les troubles terribles qui surviennent, le cloître est détruit en 1812...
La colonnade sur la façade n'est ajoutée qu'en 1883, dans le style néoclassique.