Petite histoire de l'église de Saint-Marcel
Et aussi
Les tops
Ça chauffe pour Marcel !
La première mention de la présence du corps de saint Marcel d'Argenton apparaît dans les textes au XIe s.
C'est effectivement tout près d'Argenton (actuelle commune de Saint-Marcel) qu'il se fait martyriser en 260 !
Pourquoi donc ? Parce que Marcel et ses compagnons avaient guéri un enfant à Argentomagus.
Un miracle ! Mais les miracles chrétiens, ça ne plaît pas vraiment aux Romains, qui les passent à la torture pour qu'ils expient leur foi chrétienne.
Marcel préfère mourir...
Après son martyr, il se fait enterrer dans une minuscule chapelle construite à l'emplacement de l'église actuelle : s'ensuit une vénération des reliques et un pèlerinage...
Plus tard, un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Gildas de Châteauroux s'installe là : on se met à construire une église romane à nef unique couverte d'une charpente.

Le portail roman | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Des diamants
Ensuite vient le portail du XIIe s avec ses entrelacs et ses animaux fantastiques, décoré de pointes de diamants.
Vous verrez, ce côté de l'église utilise des pierres antiques !
Peut-être issues du site gallo-romain tout proche ?
De la même époque datent le chevet et la crypte.
Au début du XVe s, on couvre la charpente d'une voûte de pierre à ogives.
Regardez : on voit un oculus à la croisée d'ogives de la première et de la 3e travée... dont on ignore l'usage.

Le clocher-donjon | ©Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Le clocher-donjon
Et le haut clocher ? Ah, il ne passe pas inaperçu, celui-là...
Cette tour carrée du tout début du XVe s, flanquée de sa belle toiture en châtaigner, avec ses meurtrières et ses hourds, servait de donjon !
On voit la coursière en bois qui servait à tirer sur l'ennemi sans être repéré, mais aussi ses épais contreforts.
Le clocher cache sous le hourd 3 cloches de 1868 : Laurent, Anastase et Marcel, la plus lourde (1 900 kg !)
Source
- Panneaux touristiques affichés dans l'église Saint-Marcel.