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Petite histoire de l'abbaye Notre-Dame de Déols

Quand : 917

Le clocher | Anecdotrip.com / CC-BY-NC-SA
Abbaye Bénédictin Abbaye Notre-Dame de Déols

Ebbes le croisé

Ebbes, seigneur de Déols, de retour de croisade de Jérusalem, fonde l'abbaye en 917.

Pour le salut de son âme et de celui de ses proches, paraît-il...

Il fait construire les premiers bâtiments ainsi que l'église, et fait don aux moines du château qu'il s'était fait construire à Déols.

Il va construire sa nouvelle demeure sur une butte de l'autre côté de l'Indre, Château-Raoul... la future ville de Châteauroux !

La plus puissante, c'est elle

Sacrée mamelle !

Bref ! L'abbaye est dotée d'une quantité phénoménale de terres !

Dans tout le Berry (environ de Bourges, Vierzon, Issoudun), mais aussi en Auvergne !

Les abbés portent le titre de prince et battent la monnaie, avec leurs blasons « d'argent à trois faces de gueules », flanqués d'une mitre et d'une crosse.

On surnommait l'abbaye à l'époque la « mamelle de Saint-Pierre », parce qu'elle rapportait au Saint-Siège un petit pécule (non négligeable) d'argent, environ 4 000 florins... somme colossale à l'époque !

Un air de Byzance

Dès 991, l'abbé Hugues fait agrandir les premières constructions.

La belle église, une basilique byzantine, dont il reste aujourd'hui le haut clocher, a probablement été achevée au 12e siècle.

Elle était considérée comme un vrai chef-d'œuvre, voire comme l'une des plus belles églises du Berry.

Elle se composait de 3 nefs et était flanquée au nord de 4 tours et à l'ouest d'une cinquième qui abritait les cloches.

On sait aussi que les dortoirs et les cloîtres étaient très vastes, tout comme les celliers, l'infirmerie, les réfectoires.

Des fossés en eau entouraient l'abbaye, avec plusieurs moulins établis dessus.

La fin des haricots

Mais en 1567, les protestants, menés par leur chef Briquemaut, saccagent l'abbaye.

Dès le milieu du 17e siècle, elle commence à tomber en ruine : un siècle plus tard, un édit empêche même les gens de Châteauroux de venir prélever des pierres !

Trop tard... la démolition a fait son œuvre, mais, chose étrange, le beau clocher est encore debout !

Sources

  • M. de La Tramblais. Esquisses pittoresques sur le département de l'Indre. 1854.
  • Grillon des Chapelles. Notice sur l'abbaye de Déols. 1857.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !