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Petite histoire de la place Bellecour

Quand : 1562 - 1825

La place | Welleschik / CC-BY-SA
Rue Quartier Place Bellecour

La tradition des tilleuls

Bellecour : 3e plus grande place de France, après la place des Quinconces de Bordeaux et la place de la Concorde de Paris !

Les Lyonnais y courent, y errent, y rêvent, s'y donnent rendez-vous...

On y manifeste, aussi ! On y organise tous les événements propices aux rassemblements, à la fête.

Et toujours, ces beaux arbres sous lesquels il fait bon prendre un peu d'ombre : les marronniers ont de nouveau laissé la place aux tilleuls, depuis peu de temps.

La cause ? On a toujours trouvé des haies de tilleuls sur la place, depuis le 17e siècle ! Aah, la tradition...

Des marais dans la cour

Mais n'allez pas croire que la place a toujours eu ce bel air. Non !

À l'origine, on a là des marécages (très peu engageants) et quelques maisons mitoyennes appartenant à l'abbaye Saint-Martin d'Ainay.

Depuis longtemps l'endroit a pour nom « Belle-Cour », Bella Curia.

En 1562, au plus fort des guerres de Religion, le baron des Adrets transforme le site en place publique.

On la dit alors « grande et spacieuse, belle au possible et non moindre que le grand champ de Mars célèbre à Rome. » Rien que ça !

Le soleil en bonne place

En 1658, la ville de Lyon achète le terrain pour y faire aménager une place publique, une vraie.

Sur les plans de Robert de Cotte, on fait construire deux bâtiments de style classique de part et d'autre de la place.

On lui donne le nom de place Louis-le-Grand, en 1713, en hommage à... oui, le roi Soleil !

Que l'on retrouve bien sûr au milieu, sous la forme d'une statue équestre en bronze, fondue par les frères Keller en 1701, sur les plans de Martin Desjardins.

En 1714, les frères lyonnais Coustou y ajoutent des trophées et les allégories de la Rhône et de la Saône.

Disparitions en chaîne

Avant la Révolution, on pouvait voir deux grandes fontaines, détruites en 1792.

Deux fontaines qui ne sont pas les seules choses à avoir disparu !

Les façades elles aussi subissent la fureur révolutionnaire, au moment du siège de Lyon ; saccagées, Napoléon ordonne leur reconstruction et en pose la première pierre en 1800 !

Et comme la statue de Louis avait été démontée et fondue en 1799, on élève une nouvelle effigie en bronze en 1825, réalisée par le Lyonnais Frédéric Lemot, grâce aux dons rapportés par une souscription régionale...

Sources

  • J. B. Monfalcon. Histoire monumentale de la ville de Lyon (tome 3). 1866.
  • Théodore de Jolimont. Description historique et critique des monuments de Lyon. 1832.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !