La cathédrale du chef-lieu de l'Auvergne se reconnaît entre mille, grâce à la couleur caractéristique de la pierre de Volvic, très sombre !
Saint Namace fait construire l'église primitive au 5e siècle, détruite 3 siècles plus tard en 761 dans l'incendie allumé par Pépin, à la poursuite du duc d'Aquitaine Waifre... brasier qui détruit aussi la ville.
Le roi offre aussitôt des fonds, pour reconstruire un nouvel édifice, et l’évêque Haddebert obtient de nouvelles reliques venant de Bologne : celles des saints Vital et Agricol.
Détruite par les Normands au 9e siècle, une nouvelle église est reconstruite.
La première pierre de la cathédrale actuelle est posée en 1248 par Hugues de la Tour, évêque de Clermont.
L'architecte Jean des Champs s'occupe du chantier. Son fils Pierre prend sa suite.
En 1262, on sait qu'elle est presque finie, lorsque saint Louis vient en Auvergne pour le mariage de son fils Philippe avec Isabelle d'Aragon. Mais dès 1270, les travaux sont suspendus.
Après le chaos de la guerre de Cent Ans, Pierre de Cebazat construit la nef, ses collatéraux et ses chapelles au milieu du 14e siècle. Charles VIII, en 1440, veut faire achever la cathédrale : le projet n'aboutit pas.
De gros tremblements de terre frappant l'Auvergne dans les années 1477 et 1478, on répare le portail et les tours du croisillon sud en 1496...
Au 16e siècle, le nouvel évêque Jacques d'Amboise s'empresse de restaurer l'édifice, en ruine, le couvrant de sa toiture de plomb.
Notre-Dame échappe de justesse à la destruction à la Révolution.
Mais récapitulons ! On a eu finalement 4 cathédrales : celle de saint Namace au 5e siècle.
Celle d'Haddebert au milieu du 8e siècle.
Celle d’Étienne II, consacrée en 946, et celle que l'on voit de nos jours, commencée en 1248 et achevée au 19e siècle par Viollet-le-Duc !
Source
- Ambroise Tardieu. Histoire de la ville de Clermont-Ferrand. 1870.