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Petite histoire de l'arc de Germanicus

Quand : 18 ap J.C. - 1843

L'arc | Jack ma / CC-BY-SA
Gallo-romain Arc Arc de Germanicus

En quelle année se construit l’arc de Germanicus ?

C’est l’inscription sur l’attique qui a permis de déterminer une date : l’année 18 ou 19.

De la part de qui et pour qui ?

Un riche habitant de Saintes, Caius Julius Rufus, offre l'arc.

Il l'élève en l'honneur de Germanicus César, fils de Drusus et d'Antonine la Jeune (fille du Marc-Antoine de Cléopâtre, quand même).

Une des inscriptions dit :

Germanico Cœsari, Tiberii Augusti filio, divi Augusti nepoti, divi Juli pronepoti, auguri, flamini Augusti, consuli secundum, imperatori secundum.
« A Germanicus César, fils de Tibère Auguste, petit-fils du divin Auguste, arrière-petit-fils du divin Jules, augure, prêtre d'Auguste, consul pour la deuxième fois, empereur pour la deuxième fois. »

Une autre a été dédiée au donateur :

Caius Julius, Caii Julii Ottuaneuni filius, Rufus Caii Julii Gededmonis nepos, Epotsorovidi pronepos, sacerdos Romae et Augusti, ad aram quœ est ad confluentem, prefectus fabrum, dedicavit.
« Caius Julius César, fils de Caius Julius Ottuaneunus, petit-fils de Caius Julius Gededmon, arrière-petit-fils d’Epotsorovide, prêtre consacré au culte de Rome et d'Auguste, dans le temple qui est au confluent, en sa qualité d'intendant des travaux, a fait la dédicace de ce monument. »

A quoi servait cet arc ?

L’arc marquait l'arrivée de la voie romaine venant de Lugdunum (Lyon).

Une voie qui aboutissait dans la ville de Saintes, Mediolanum Santonum, par un pont romain !

D’où les deux arcades, pour les deux sens de la circulation.

La petite histoire !

Au Moyen Age, l'arc se trouve réduit de moitié, encaissé dans un pont gothique, avant qu'il ne soit consolidé en 1665 par l'ingénieur Blondel.

Au 19e siècle, on a l'idée de faire sauter le vieux pont sur lequel se trouve l'arc romain... pour construire une passerelle métallique : argh, affreuse idée !

Heureusement, Prosper Mérimée s'y oppose en 1843.

Il fait transporter, pierre par pierre, l'arc à son endroit actuel, sur les quais de la Charente !

Sources

  • Charles Sellier. Article Pont de Saintes. L'Ami des monuments (volume 2). 1888.
  • Histoire monumentale de la Charente Inférieure et de la Vienne. 1848.
  • Société française d'archéologie. Congrès archéologique de France (volume 61). 1896.
  • Baron Chaudruc de Crazannes. Notice sur les antiquités de la ville de Saintes. 1817.
  • Daniel Massiou. Histoire politique, civile et religieuse de la Saintonge et de l'Aunis (volume 1). 1838.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !