Petite histoire de l'abbaye de Reigny
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Quand : 1104
Il était une fois, en 1104... Deux ermites, Girard et Guérin, se retirent pour méditer dans une petite vallée appelée Fontenoy.
Des moines attirés par la réputation de saints des deux hommes se joignent à eux.
Aussitôt, le petit groupe se met à construire un monastère cistercien. Bernard de Clairvaux y envoie un de ses moines, Étienne de Toucy.
Il devient abbé et hop ! fait transporter l'abbaye à Reigny sur les bords de la Cure !
Les travaux de construction commencent, pour se poursuivre tout le long des XIIe et XIIIe siècles.
Dès le début, les grands du Royaume enrichissent l'abbaye : le duc de Bourgogne, le comte d'Auxerre... la crème des nobles bourguignons !
Ainsi, Reigny possède de vastes terres, des quantités de granges construites à travers toute la région.
Les moines peuvent ainsi subvenir à leur propre besoin, comme le préconise la règle cistercienne : oui !
Car le monastère doit être construit avec tout ce qui est indispensable, puits, boulangerie, jardin... mais surtout construit loin de toute ville et château !
Mais très vite, le déclin commence. Pendant la guerre de Cent Ans, en fait...
Les Anglais pillent le monastère et ses métairies en 1358 : les moines ne s'en relèveront pas...
Mais pire que les guerres, la commende fait plus de dégâts.
Nos pauvres bâtiments tombent alors en ruine. Et subissent le coup de grâce !
Et oui, au début du XIXe siècle, le propriétaire démolit l'église, la salle capitulaire et le cloître.
Heureusement pour nous, il reste aujourd'hui le dortoir, le réfectoire et le colombier.
Source
- Marlène Hélias-Baron. Reigny, cartulaire du XIVe siècle. Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre. 2007.