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Petite histoire de l'abbaye de la Trinité de Vendôme

Quand : 1032 - 1040

Vue d'ensemble | Lluc / CC-BY-SA
Abbaye Bénédictin Relique Légende Abbaye de la Trinité de Vendôme

Un signe du ciel

Vers 1032, le fils du comte d'Anjou Foulques Nerra, Geoffroy Martel, s'empare du comté de Vendôme : les comtes de Vendôme sont nés !

Geoffroy fait aussitôt agrandir le vieux château pour s'y installer avec son épouse Agnès de Bourgogne.

C'est probablement d'une des fenêtres qu'ils voient un soir d'été 3 étranges boules de feu tomber dans une fontaine. Un, deux, trois ?... Sûrement un signe de la sainte Trinité !

En tous cas, voilà ce que se dit Geoffroy... qui décide de fonder une abbaye à cet endroit !

La dédicace de l'église se déroule en 1040, tandis que la construction des bâtiments conventuels s'engage peu après et s'achève très vite.

Une abbaye, des reliques

L'abbaye se voit vite couverte de privilèges et de richesses, par Geoffroy, bien sûr : celui-ci avait ramené deux reliques de Constantinople, un bras de saint Georges et une larme du Christ.

On vient en pèlerinage de très loin, pour voir cette dernière, depuis le Moyen Âge jusqu'à la Révolution... où cette relique disparaît.

La Larme, c'est celle versée par le Christ à la mort de Lazare, ce qui explique que l'on invoque souvent le saint, pour les maladies des yeux !

Et qui explique aussi les représentations répétées de sa résurrection dans l'église.

Preuve de la grande valeur de ces reliques, les comtes de Vendôme avaient adopté ces cris de guerre en leur honneur : « Sainte Larme, Vendôme ! » ou bien « Saint Georges, Vendôme ! »

En tous cas, l'abbaye bénédictine connaît un rayonnement rapide : Geoffroy Martel fait même en sorte que son monastère soit indépendant !

Et effectivement, il ne relève que du Pape. Mieux, il obtient qu'il soit érigé en abbaye cardinale !

L'abbatiale actuelle, de style gothique flamboyant, a conservé son beau clocher du 12e siècle haut de 80 m : il a servi de modèle au Vieux clocher de la cathédrale de Chartres.

La façade en dentelle date du 16e siècle, la nef du 14e siècle.

Sources

  • Charles Beautemps-Beaupré. Coutumes et institutions du l'Anjou et du Maine (tome 1). 1890.
  • Achille de Rochambeau. Voyage à la Sainte-Larme de Vendôme : étude historique et critique sur cet antique pèlerinage. 1874.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !