Jeanne d’Arc et sa Vierge de Bermont
Le refuge de Jeanne
À quelques kilomètres de Domrémy, sur la commune de Greux, voilà la chapelle Notre-Dame-de-Bermont.
Une jeune Lorraine y passe le plus clair de son temps... Jeanne !
Jeanne d’Arc, oui. Ici, elle vient faire le vœu de délivrer la France...
Jeanne a toujours été très fidèle à la Vierge de Bermont.
Un laboureur de Greux, à son procès, dit qu’elle y est tout le temps fourrée : quand ses parents croyaient qu’elle était aux labours, non !
Elle priait là, parfois accompagnée de sa sœur Catherine.
Souvenirs de Jeanne
La chapelle a été reconstruite, mais les statues que l’on y voit sont celles que Jeanne a connues.
Celle de Notre-Dame-de-Bermont a été cependant déplacée dans la crypte de la basilique de Bois-Chenu, à Domrémy...
Une jolie Vierge qui tient entre ses mains, devinez quoi ? Une fleur de lys. Tiens ! Coïncidence ?
Peut-être pas : Jeanne fera plus tard broder sur une de ses bannières une Vierge qui reçoit une fleur de lys, des mains d’un ange... sa Vierge lorraine de Bermont !
Oh, mais, attendez...
En 1998, on découvre des fresques du 15e siècle sur les murs... représentant une petite bonne femme aux yeux bleus, agenouillée, en prière.
Porte-t-elle un habit d’homme ? Est-ce vraiment Jeanne d’Arc, comme on le murmure ?
À voir, au pied de la chapelle, la fontaine de Saint-Thiébaud : Jeanne y buvait quand elle venait à Bermont.
La chapelle en quelques mots
La chapelle de Notre-Dame-de-Bermont a été fondée par Antoine Sigismond de Lorraine en 920.
Une léproserie voit aussi le jour, mais on vient surtout en pèlerinage voir la Vierge de Bermont.
Au milieu du 13e siècle, la chapelle dépend de l’abbaye bénédictine de Bourgeuil, en Touraine.
Mais la Touraine, cela fait un peu loin, et c’est compliqué à gérer : aussi les moines la revendent en 1263 à Geoffroy de Bourlémont qui venait de fonder avec son épouse un hôpital, à quelques pas de là.