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Nicolas Flamel, le petit bourgeois entré dans la légende

Quand : 1340 - 1418

Nicolas Flamel | Austrian National Library (ÖNB) / Public domain
Mystère Maison Nicolas Flamel Maison de Nicolas Flamel

Nicolas l'écrivain public

Nicolas Flamel ? Une légende parisienne... les rumeurs le disent alchimiste !

L’alchimie, une pratique mystérieuse à la fois philosophique et mystique, visant à transformer des métaux « vils » comme le plomb, en métaux nobles... comme l’or !

Un autre de ses buts est la recherche de l’immortalité. Et pourtant...

Nicolas, c'est tout le portrait du petit bourgeois menant une vie tranquille.

Bon mari, bon chrétien, il fait de la charité, donne aux pauvres et construit hospices et églises. Il naît pauvre à Pontoise, vers 1330.

Son job ? Écrivain public : en ce temps-là, pas d’imprimeurs ! Les écrivains publics recopiaient pour les gens riches.

Sans eux, pas de livres : un business très lucratif.

Nicolas, c’est le meilleur : il ouvre même sa propre échoppe, à l’enseigne de La Fleur de Lys, dans le quartier de Saint-Jacques de la Boucherie.

Il épouse l'une de ses clientes, dit le Guide de Paris mystérieux (éd Tchou) : Pernelle.

Un ange, en rêve...

Mais la légende prend le pas. Histoire curieuse et pittoresque des sorciers (M. Fornari, 1846) raconte comment Nicolas fait un rêve étrange une nuit...

Un ange lui montre un ouvrage écrit en une langue étrange et lui dit : « Tu ne comprends rien à ce livre ? Attends. Un jour, tu le déchiffreras, et à toi la richesse ! »

Quelque temps après, un homme vient le voir à son échoppe et lui propose un vieux grimoire : oh !

Celui de son rêve. Nicolas l’achète et lit le titre : Livre d’Abraham le Juif, prince, lévite, astrologue et philosophe.

Un livre... d’alchimie. Et voilà Nicolas qui cherche jour et nuit à percer le mystère du bouquin. Qui s’arrache les cheveux sans rien comprendre.

Nicolas et Pernelle Flamel

Nicolas et Pernelle Flamel | ©Internet Archive Images / Public domain

La fièvre alchimique

Mais quelques années plus tard, le voilà riche : il a percé le secret de la transformation des métaux en or.

Vous ne me croyez pas ?

C’est pourtant écrit dans le livre qu’on lui a attribué bien après sa mort, Le livre des figures hiéroglyphiques.

Cela se passe en 1382, « un lundi, à environ midi, en ma maison, présente Pernelle seule. » Donc, le voilà riche. Prêt à dépenser.

Il achète des terrains, fait des dons aux églises, construit une chapelle à Saint-Jacques-de-la-Boucherie dans lequel on l’enterrera...

Allez, vous avez compris : en vrai, Nicolas est un petit bourgeois tout tranquille qui s’est enrichi par des spéculations immobilières. Que nenni de l'alchimie !

Mais nettement moins glamour, comme histoire, c'est vrai...

Car à l’époque, dès qu’un gus devenait riche, c’était forcément louche : il y avait forcément de l'alchimie dans l'air !

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !