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Meurtre atroce à Sévérac-le-Château

Quand : 1635

L. d'Arpajon | Austrian National Library (ÖNB) / Public domain
Cité médiévale Homicide Destin tragique Cité médiévale de Sévérac-le-Château

Une petite cité médiévale

Autrefois entièrement fortifiée, la petite cité de Séverac s'est construite sur les flancs d'une colline isolée.

Dominée par les ruines de son château, elle a gardé intacts ses ruelles, ses passages voûtés, ses vieilles maisons des 15e et 16e siècles avec leurs tourelles à encorbellement...

De la terrasse du château, une vue imprenable sur les Cévennes s'offre à nous.

Au nord se trouvent les bâtiments les plus vieux (14e siècle), au sud la façade Renaissance.

Une vraie forteresse, qui a servi de refuge aux cathares, au 13e siècle, en pleine croisade des Albigeois.

Un véritable bastion protestant aussi, pendant les guerres de Religion, où la cité se retrouve assiégée de nombreuses fois.

Les Séverac

La baronnie de Séverac, l'une des plus vieilles de France (et des plus puissantes), compte quelques pointures : Amaury de Séverac, d'abord, seigneur de Séverac en 1416.

Chambellan du dauphin futur Charles VII, il devient ensuite maréchal de France, mais on l'assassine en 1427 au château de Gages près de Rodez.

Comme il n'a pas d'enfants, sa branche s'éteint...

Voilà Louis d'Arpajon, ensuite, un grand guerrier qui obtient en 1637 le titre de général des armées.

C'est lui qui fait élever la façade Renaissance du château.

Mais voici ce que la légende locale raconte, sur cet Arpajon...

Château de Sévérac

Château de Sévérac | ©Rossignol Benoît /CC-BY-SA

Un meurtre atroce

Arpajon s'installe dès 1622 à Séverac, avec son épouse Gloriande de Thémines.

Celle-ci y organise des fêtes somptueuses, où se retrouve tout le gratin de la région.

Mais sa belle-mère, ancienne protestante convertie, la déteste, elle et ses fêtes frivoles !

Elle parvient à persuader Louis que sa moitié lui fait des infidélités et pire, que son enfant n'est pas de lui.

Hors de lui, Louis provoque le soi-disant rival en duel et fait enfermer sa femme au château de Séverac, qui ne peut désormais sortir que le jour du pèlerinage à Notre-Dame de Ceignac.

Ce jour-là, alors qu'elle se rend à la petite église, les hommes de son mari fondent sur elle, et lui font subir un calvaire, lui tailladant les poignets et les chevilles.

La pauvre, ramenée au château, meurt officiellement d'une crise cardiaque...

Source

  • Juliette Benzoni. Le roman des châteaux de France. Perrin, 2012.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !