On a vu que le comte cruel Jean-Baptiste de Pierreclos se fait arrêter avec toute sa famille, à la Révolution.
Sauf... son fils aîné qui émigre et sa fille, Jacqueline-Marguerite.
Elle s’était cachée et avait échappé au pire.
Une belle jeune femme, surnommée Mlle de Milly, qui inspire à Lamartine son Jocelyn, en 1836 : le personnage de Laurence, c'est elle !
Jocelyn met en scène un homme qui renonce à l’amour (la belle Laurence), pour se consacrer à Dieu et à son prochain.
Une histoire qui lui a été inspirée par celle de Jacqueline et de son amant, le curé Dumont !
François Dumont, curé de Milly et de Bussières en Saône-et-Loire, avait recueilli et caché la jeune fille, après l’arrestation des Pierreclos : et ce curé, c’est Jocelyn, le héros !
Il avait connu Jacqueline parce que son frère aîné s’occupait des affaires courantes des Pierreclos.
Plus âgé qu’elle, « dans la force de l’âge, beau, agréable par ses manières et son esprit », le prêtre en a profité pour fricoter avec la jolie demoiselle... enfin, ça, c’est que l’on dit à l’époque.
Car Dumont n’était pas encore prêtre, quand il sauve la belle.
Les deux s’aimaient sincèrement, et c’est parce qu’il n’a pas pu l’épouser, qu’il est entré dans les ordres. Ils ont laissé un enfant mort en bas âge...
De toutes façons, on marie Jacqueline avec un vieux banquier lyonnais.
Elle n’aura jamais d’autre enfant. Que des regrets.
Source
- Henri Guillemin. Le Jocelyn de Lamartine. 1967.