Swastika et Arméniens
Lourmarin connaît une période d'abandon... jusqu'à ce que l'industriel Robert Laurent-Vibert ne restaure le château en 1920 !
Mais avant sa prise en charge par cet homme au début du 20e siècle, Lourmarin avait été le refuge de gitans se rendant aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
On leur attribue des graffitis et de mystérieuses inscriptions, sur le mur d'une des pièces...
Le dessin le plus bizarre montre un bateau à voiles avec des personnes à bord, le tout entouré d'une croix, d'une swastika, d'étoiles à 5 branches et du mot « Armeny ».
Étrange ? Oui, c'est sûr ! Mais rien ne prouve que les gitans soient à l'origine du dessin. En plus, la famille Armény a bel et bien existé.
Il s'agit d'Arméniens installés à Marseille depuis des siècles, qui pourquoi pas, seraient passés un jour par le château...
À côté de ce dessin gravé, on trouve une inscription au-dessus d'une porte : « Bois et t'en va 1513. »
Ce serait un ordre donné aux mendiants : le châtelain les autorisait à venir boire à la fontaine du château, mais point barre !
Rien d'autre en vue à espérer...
Des morts étranges à la chaîne
En tous cas après ça, les morts accidentelles s'enchaînent, comme celle de Laurent-Vibert en 1925 ou plus étonnant, de l'écrivain Albert Camus (qui avait une maison à Lourmarin)...
Au total, une douzaine de personnes (toutes avaient fréquenté le château) succombe à des accidents, entre 1925 et 1960...
Camus, c'est le 13e ! Lui qui s'était moqué de ces histoires idiotes...
Ça y est, il n’en faut pas plus pour que l’on commence à parler d'une malédiction jetée dans la pierre !
Sources
- Jean-Paul Clébert. Guide de la Provence mystérieuse. Éditions Tchou, 1968.
- Éloïse Mozzani. Légendes et mystères des régions de France. Robert Laffont, 2015.