L'église
Sur les roseaux
Au tout début, on a là un petit édifice paléo-chrétien du 6e siècle.
On reconstruit l'église au 10e siècle puis au 12e siècle, puis encore plus tard au 19e siècle, à cause de sa dégradation due à l'humidité ambiante : oui, Neuvy-Pailloux veut dire « la ville neuve sur les roseaux » !
C'est l'architecte du département Dauvergne qui s'occupe des travaux.
Mais les problèmes de stabilité et d'humidité n’ayant pas été résolus, on décide finalement de sa destruction au 20e siècle, pour la remplacer par l'église qu'on connaît maintenant.
Seuls restent de la partie romane le chœur, le clocher et l'abside qui a conservé une partie de ses fresques... plus un clocher fortifié, car au Moyen Âge, l'église est une vraie forteresse : on trouve même un puits à l'intérieur !
Sangliers de pierre
N'oubliez pas de faire le tour de l'église, pour profiter de la vue sur le chevet : le plus beau point de vue !
Avez-vous remarqué un des modillons ? Deux jolies petites têtes d'animaux, loups ou sangliers, on ne sait pas...
Le bestiaire roman a encore frappé !
La décoration
Des fresques autrefois recouvertes par un horrible badigeon bleu, sont redécouvertes en 1986, lors de fouilles archéologiques !
Les peintures représentent le Christ en majesté flanqué de ses anges.
Elles datent du 12e siècle, on les attribue aux moines de l'abbaye de Déols dont l'église dépendait.
Quelle précision, quelle douceur dans ce visage très peu altéré qui a gardé toute sa fraîcheur !
On remarque aussi un superbe Christ en bois du 16e siècle, ainsi qu'une peinture offerte par une jeune fille de Neuvy, dont le frère est mort à la guerre de 14-18.
Elle a peint ce tableau (son frère mortellement fauché par une balle, recueilli par la Vierge) et l'offre à l'église en sa mémoire...
Les fouilles
Lors de fouilles archéologiques réalisées en 1986, on a retrouvé des tombes du 17e siècle et du 18e siècle, dont celle d'un prêtre avec son livre de messe en cuir et celle d'un enfant... mais surtout des sépultures mérovingiennes faisant partie d'une vaste nécropole.
Dont le tombeau d'une jeune femme du 7e siècle, avec des perles en verre vestiges de colliers, une magnifique bague en bronze et une fibule...
La ville n'a pas gardé ses trésors ! Non, ils sont allés, allez savoir pourquoi, rejoindre le musée du Louvre...
Heureusement, l'église présente un compte-rendu en photos des découvertes ainsi que quelques fragments de pierre ornée, des fragments de stèles, semble-t-il, dont une représente un motif mystérieux de croix munie d'un crochet...
Source
- La visite guidée de l'église.